Résumé : | En Belgique comme partout dans le monde, la chirurgie à visée de contrôle du poids corporel a connu un important essor depuis le début du 21e siècle. Le principal argument avancé en faveur de la chirurgie est une réduction attendue des problèmes de santé liés à l’obésité, grâce à la perte pondérale. A l’heure actuelle, toutefois, l’effet de la chirurgie sur la mortalité repose sur un faible niveau de preuve. Hormis les complications mécaniques, bien connues, il existe un risque de pathologies liées aux modifications métaboliques consécutives à l’intervention. Les auteurs du présent article ont observé quatre cas de complications sévères postopératoires, et effectué une revue de la littérature sur le sujet. Il apparaît que la complication la plus fréquente est l’anémie (15 %) par carence en fer ou en cyanocobalamine, suivie par la polyneuropathie, la déminéralisation osseuse, l’apparition de dépendances à l’alcool ou aux antalgiques et le syndrome d’hypoglycémie réactionnelle. Plus rarement peuvent survenir des affections sévères, comme l’encéphalopathie de Wernicke, l’hépatite fulminante ou la tubulopathie hyperoxalurique. La prévention, le diagnostic et la prise en charge de ces nouvelles maladies constituent désormais un enjeu de santé publique majeur |