Titre : | Comparaison des effets d'un étirement passif avec et sans BGM au niveau de la chaine postérieure du membre inférieur | Type de document : | TFE | Auteurs : | Léa Remolif, Auteur ; Helyett Wardavoir, Promoteur ; M Fallet B., Promoteur | Année de publication : | 2013 | Résumé : | Lorsqu’une situation d’hypo-extensibilité musculaire est constatée, les premières techniques envisagées sont souvent le massage, les étirements, etc. L’utilisation de réflexothérapies telles que le BGM (Bindegewebsmassage) n’est généralement pas considérée. En effet, ces techniques ne sont que peu évoquée dans la littérature scientifique, surtout concernant leur action sur des structures autres que viscérales. Néanmoins, certains de leurs effets laissent à penser qu’elles pourraient avoir une incidence sur la souplesse musculaire. Les ischio-jambiers, étant sûrement les muscles dont la raideur est le plus souvent constatée, seront utilisés pour la réalisation de cette étude. Problématique Une méthode combinant BGM et étirements passifs pourrait-elle être avoir plus d’efficacité que des étirements passifs seuls sur l’extensibilité des ischio-jambiers ? Afin d’objectiver un éventuel effet du BGM comme technique adjuvante dans un traitement visant à augmenter l’extensibilité de ces muscles, les incidences de techniques d’étirement passif des ischio-jambiers avec et sans BGM ont été comparées Population L’expérimentation a été effectuée sur un groupe de 40 sujets volontaires, majeurs et sains, 16 femmes et 24 hommes. Pour participer à l'étude, les sujets devaient présenter une raideur des muscles ischio-jambiers, opérationnellement définie comme une perte égale ou supérieure à 20 degrés d’extension du genou par rapport à la verticale, lorsque la hanche est fléchie à 90 degrés. Afin de limiter des biais éventuels, les sujets ne devaient présenter aucun antécédent pathologique, traumatologique, orthopédique ou neurologique des membres inférieurs, du complexe lombo-pelvi-fémoral et de la colonne lombaire. La grossesse ou la prise de tout médicament pouvant avoir une influence sur les structures nerveuses, musculaires ou articulaires (neuroleptiques, anti-parkinsoniens, anti-dépresseurs, myorelaxants,…) sont également des critères d’exclusion. Protocole Les sujets ont été répartis aléatoirement dans deux groupes définis par la méthode utilisée : Étirement passif seul ou étirement passif + BGM. L’objectivation de l’efficacité de l’une ou l’autre méthode a été faite par mesure d’amplitude articulaire lors d’un mouvement d’extension passive du genou, avant et après application des traitements, à chaque séance. Les traitements (quels qu’ils soient) et les mesures ont été réalisées sur le membre inférieur dominant. Les sujets ont été vus sur deux semaines, à raison d’une séance un jour sur deux, à heure fixe. Les séances ont été réalisées dans un même local, dont la température (mesurée à l’aide du thermomètre) est comprise entre 23 et 25° Celsius, et sur la même table. L’application des traitements et les mesures ont été effectuées par la même personne. Les sujets étaient installés en position spontanée de décubitus dorsal pour les étirements et les tests, un coussin sous la tête lors de l’application des différents traitements, et sans lors des prises de mesures. Les étirements ont été réalisés sur un schéma de 3 x 20s. Le BGM sur une durée d’environ 20 minutes. Analyse statistique Les analyses ont été effectuées avec le logiciel Statistica. La taille des échantillons par groupe étant inférieure à 30, des tests non paramétriques ont été réalisés (on dénombre 20 sujets par groupe). La médiane (avec le premier et le troisième quartile) a été préférée à la moyenne. L’évolution des mesures au sein d’un même groupe a été évaluée avec le test de Wilcoxon pour échantillons appariés. La comparaison des données entre les deux groupes a été faite en se servant du test de Wilcoxon pour échantillons indépendants. Les différences ont été considérées comme significatives pour des valeurs de p inférieures ou égales à 0,05. Résultats Les deux groupes étaient homogènes et ont montré des augmentations significatives (p<0,05) d’amplitude de mouvement, indiquant que cette souplesse pouvait être modifiée par chacune de ces méthodes. Il existe néanmoins une différence significative (p<0,05) entre les deux groupes, en faveur du groupe avec BGM. On note une augmentation médiane de 4° par séance en moyenne pour le groupe étirements seuls, et de 5 à 6,5° pour le groupe avec BGM. Le gain résiduel médian observé est de 2° dans les deux groupes, sans différence significative. Cependant, certains biais méthodologiques ont été notés, concernant la population, le materiel, le protocole. Les résultats étant significatifs, les effets respectifs des étirements et du BGM qui pourraient être à l’origine de l’augmentation de la souplesse ont été détaillés. Conclusion Ayant pu paraitre singulière car habituellement employée pour des affections principalement viscérales, l’utilisation de la technique de Bindegewebsmassage (BGM) comme technique adjuvante dans un traitement kinésithérapique concernant la souplesse musculaire a ici commencé à faire ses preuves Il pourrait être intéressant d’effectuer cette étude sur une durée d’expérimentation plus longue, ce qui permettrait de voir si le gain résiduel ne serait pas meilleur avec le BGM et aussi de situer le BGM parmi d’autres techniques d’étirement. Toujours dans un but comparatif, il pourrait y avoir un intérêt à confronter le BGM au crochetage puisque cette technique associe, comme le BGM, des effets réflexes, mécaniques et neurovégétatifs. D’autre part, l’étude réalisée ici a été effectuée sur des sujets sains. Il serait intéressant de replacer l’utilisation du BGM dans un cadre kinésithérapique, en l’appliquant sur des sujets pathologiques présentant des troubles mécaniques, réflexes ou neurologiques. Les premiers rejoindraient les domaines de la traumatologie, de l’orthopédie ou encore de la rhumatologie, tandis que les deuxièmes pourraient être associés au domaine sportif, avec ses problématiques de contractures et de courbatures. Les troubles neurologiques pourraient quant à eux être retrouvés par exemple chez des sujets atteints de spasticité, dans le cadre d’infirmité motrice cérébrale ou encore de paralysies diverses. | Promoteur : | M Fallet B./Mme Wardavoir H. | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | En ligne : | MLK2013REMOULIFLeaTFE.pdf | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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