Titre : | Etude comparative des effets de la thérapie contraste et de la thérapie laser à faible niveau sur la fatigue musculaire et les DOMS | Type de document : | TFE | Auteurs : | Thomas Buisson, Auteur ; Lubanzadio, Promoteur ; Thibaut De Mesmaeker, Promoteur | Editeur : | Bruxelles : Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine | Année de publication : | 2015 | Pages : | 86p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Question/Problème : La question de recherche de cette étude est : « Quelle est la meilleure technique de récupération de la fatigue musculaire entre la thérapie laser et la thérapie contraste lors d’un effort excentrique du triceps sural chez le jeune adulte non sportif ? »
Méthodologie : Vingt-un hommes, étudiants en kinésithérapie ont participé à cette étude. Tous étaient en bonne santé et pratiquaient une activité sportive réduite (moins de 3h par semaine) sans faire de compétition. Ils ne suivaient pas de programme de renforcement des membres inférieurs et ne consommaient aucun complément alimentaire.L’essai de fatigue consistait en 10 séries de 15 répétitions avec une pause de 20 secondes entre chaque série de l’exercice excentrique suivant : le sujet avait pour consigne de se mettre sur la pointe du pied dominant à l’aide des bras et du membre inférieur non-dominant et ensuite d’effectuer la descente du talon dominant sans l’aide des bras ni de l’autre jambe.Un plan expérimental d’étude croisé a été réalisé, deux groupes ont été formés. Un groupe de comparaison des méthodes de récupération de la fatigue musculaire (groupe 1) et un groupe d’étude de l’effet d’entraînement dû à l’excentrique (groupe 2). Le groupe 1 a effectué les 3 modalités suivantes : la thérapie laser à faible niveau, la thérapie contraste et la récupération passive. L’ordre de passage de ces trois différentes modalités a été réalisé de façon aléatoire afin que chaque traitement ait la même probabilité d’être administré en premier dans le but de contrer l’effet de l’entraînement excentrique. Un groupe 2 a été formé pour observer l’effet de l’entraînement excentrique sur la douleur et la performance musculaire dans le cadre de cette étude. L’étude s’est déroulée sur 3 semaines, chaque semaine les sujets ont été vus 3 jours de suite.
- Le groupe 1 a reçu chaque semaine une nouvelle modalité (laser, bain, récupération passive), chaque modalité a été effectuée à 1 semaine d’intervalle, c’est le temps nécessaire pour récupérer totalement la fonction musculaire et les douleurs à début retardé (DOMS). Lors du tout premier rendez-vous avec le sujet, des mesures anthropométriques ont été relevées : la taille, le poids, le pourcentage de masse grasse et maigre ainsi que la masse osseuse. Le BMI a ensuite été calculé. Au cours de cette première séance, 3 tests sous-maximaux ont été faits avec le myotest pour familiariser les sujets avec celui-ci. Ensuite, lors de chaque premier rendez-vous de chaque semaine, des mesures initiales (pré-test) de la douleur, de la force, de la puissance et de la vitesse ont été réalisées. Les bains alternés ont été pris après l’exercice excentrique, la LLLT a été effectuée avant l’excentrique car c’est suivant cet ordre qu’ils sont pratiqués dans la littérature. Ensuite, une réévaluation de la douleur, de la force, de la puissance et de la vitesse musculaire a été opérée 12 minutes, 24h (±1h) et 48h (±1h) après l’effort excentrique.
- Le groupe 2 n’a subi ni le laser, ni les bains. En revanche, il a effectué la même procédure que le groupe 1 (les mêmes mesures dans le même timing et le même exercice excentrique) avec une récupération passive pendant chacune des 3 semaines.
Résultats : Au seuil choisi (5%), la thérapie laser n’est en aucun point significativement supérieure à la récupération passive. De même que significativement la thérapie contraste n’est pas supérieure à la thérapie laser en tout point. La thérapie contraste n’est pas significativement supérieure à la récupération passive. Seule l’atténuation de la douleur post-test 12min par la thérapie contraste est significativement supérieure par rapport à la modalité passive.
Soulignons que, même si très peu de résultats sont significatifs au seuil de 5 % en raison de la faiblesse de notre échantillon et d’une dispersion importante des résultats, les box-plots et les médianes montrent
- d’une part que l’application du LLLT :
- atténue plus la douleur que la récupération passive 12min, 24h et 48h après l’exercice excentrique
- amoindrit la perte de puissance 24h et 48h après l’effort en comparaison de la méthode passive, 48 h après l’effort en comparaison avec la méthode CWT.
- réduit la perte de vitesse à 24h et 48h par rapport à la récupération passive.
- d’autre part que la méthode CWT (bains alternés) dite aussi thérapie contraste
- modère davantage la perte de puissance que la récupération passive à 24h et 48h après l’exercice excentrique.
- Restreint la baisse de vitesse 48h après l’effort au regard de la méthode passive.
Cependant, ni les bains alternés ni la thérapie laser n’ont d’effet sur l’atténuation de la perte de force à 12 minutes, 24h et 48 h après l’effort.
Conclusions : L’enjeu de ce travail de fin d’études était de déterminer quelle méthode entre la thérapie laser à faible niveau et la thérapie contraste permet une meilleure récupération musculaire après un travail excentrique provoquant une fatigue musculaire et des DOMS.
D’après l’analyse statistique de nos résultats, ni les DOMS (24 h et 48 h après l’effort) ni la perte de performance musculaire (12 min, 24 h et 48 h après l’effort) ne sont atténuées de manière significative par le LLLT et la CWT comparativement à la récupération passive.
Seule la CWT a atténué de manière significative la douleur 12 min après l’effort par rapport à la récupération passive.
De plus, une comparaison 2 à 2 des 3 méthodes de récupération musculaire n’a pas mis en évidence une différence significative entre le LLLT et la CWT.
Même si nos résultats ne sont pas significatifs au seuil de risque statistique choisi, certains de ceux-ci en accord avec la littérature tendent à montrer une efficacité notable de ces deux techniques : au regard des médianes, le LLLT et la CWT semblent avoir un effet sur la récupération des performances musculaires à 24h et 48h.
Une certaine circonspection s’impose quant à l’interprétation de ces résultats : malgré la mise en place d’un protocole expérimental rigoureux, cette étude comporte quelque biais.
Mots-clés : Low-level laser therapy (LLLT) ; Contrast water therapy (CWT) ; skeletal muscle fatigue ; DOMS ; exercise induced muscle damage. | Promoteur : | DE MESMAEKER, T/LUBANZADIO | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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