Titre : | Modalités de rééducation de la dépendance visuelle par des mouvements de la scène visuelle : quantification et évaluation expérimentales. | Type de document : | TFE | Auteurs : | Adeline Moine, Auteur ; Dr Haegeman, J., Promoteur ; D'alcantara, R, Promoteur | Année de publication : | 2010 | Résumé : | Expériemental.Pour chaque traitement, y-a-t-il une évolution entre avant et après ?Est-ce que la projection de film est plus efficace que les stimulations optocinétiques ?Méthodologie : Mon étude consiste à comparer deux traitements pour diminuer voire supprimer la dépendance visuelle. Le premier traitement est l'optocinétisme : - c'est le traitement que les thérapeutes utilisent le plus souvent pour soigner la dépendance visuelle.- composée de deux boules à facettes montées sur un axe de rotation, une lampe et d'un dispositif électrique qui fait tourner les boules dans un sens ou dans l'autre.- grâce à ce dispositif des boules lumineuses en mouvement (stimulations vers le haut ou le bas ou la droite ou la gauche) sont projetées sur un mur.Le deuxième est la projection de vidéos de situation qui provoque un malaise :- par exemple : défilement du paysage depuis le métro, depuis le train et depuis la voiture, la foule, Â… ce qui correspond à des stimulations visuelles du même types (c'est à dire vers la droite, gauche, le haut ou le bas) que l'optocinétisme mais plus fonctionnel dans le sens où l'on projette des situations de la vie de tout les jours. - les films sont projetés sur un mur, ainsi une grande partie du champ visuel du patient est stimulée.Un groupe va avoir le traitement classique 5 séances puis 5 séances de traitement plus fonctionnel. L'autre groupe aura 5 séances de traitement fonctionnel puis 5 séances de traitement classique.Nous allons évaluer 5 paramètres avant la première séance, après la cinquième et après la dixième à l'aide d'une antenne magnétique qui enregistre les changements de posture du patient (avant, arrière, droite et gauche). Ces 5 paramètres sont : - yeux ouverts, - yeux ouverts, avec de l'optocinétisme, - yeux ouverts, avec la projection d'une minute de film, - yeux fermés, le patient sera sur un tapis en mousse, - yeux ouverts, avec le tapis de mousse et l'optocinétisme. De plus, nous donnerons aux patients, un questionnaire à la première, sixième et dixième séance et nous leurs demanderons leurs ressentis par rapport aux différents traitements à la sixième et dixième séance. Résultats : Après l'analyse des données, nous avons pu observer qu'il n'y avait, en général, pas de différence significative entre avant et après les deux traitements dans toutes les conditions d'évaluations et qu'il n'y avait pas de lien entre les mesures objectives et les réponses au questionnaire. Mais des tendances pouvaient être mises en évidence, à savoir : - le film était plus déstabilisant, - l'équilibre des patients augmentait après les stimulations optocinétiques, - l'équilibre des patients diminuait faiblement après les projections des films, - les plaintes diminuent quelque soit le traitement utilisé. Conclusion : A travers cette étude nous avons voulu explorer une approche différente de la rééducation de la dépendance visuelle qui est encore peu utilisée. Nous l'avons comparé à une autre modalité communément utilisé pour traiter les dépendants visuels. De plus, nous avons recherché un lien entre les mesures objectives (avec l'antenne magnétique) et subjectives (réponses au questionnaire). Après l'analyse des données, nous avons pu observer qu'il n'y avait, en général, pas de différence significative entre avant et après les deux traitements dans toutes les conditions d'évaluations et qu'il n'y avait pas de lien entre les mesures objectives et les réponses au questionnaire. Cependant, si le critère d'un traitement se base sur la réduction des symptômes, et donc le résultat au questionnaire, le traitement composé des stimulations optocinétiques ou des projections des films est bénéfique. Seulement nous ne savons pas si les réponses auraient évoluées de la même façon sans aucun traitement, mesure que nous ne souhaitions pas faire pour des raisons éthiques. Mais des tendances pouvaient être mises en évidence, à savoir : - la projection des films était plus déstabilisante que les stimulations optocinétiques. - l'équilibre des patients augmentait après les stimulations optocinétiques. - l'équilibre des patients diminuait faiblement après les projections des films. - les plaintes diminuent quelque soit le traitement utilisé. Nous pensons que les films sont de meilleurs outils d'évaluation car plus proches du vécu des patients, mais ils ne sont pas de bons outils de travail dans les conditions que nous avons étudiées dans ce travail à cause de l'amplitude du champ de vision, les possibilités de fixations visuelles en périphérie, les aspects anxiogènes, du nombre de séances insuffisants pour les stimulations les plus déstabilisantesÂ… Les résultats du questionnaire révèlent une importante sensibilité des patients aux situations évoquées. Il serait donc judicieux de le tester à plus grande échelle et de permettre sa validité. Nous retrouvons dans cette étude de la littérature montrant qu'il n'y a pas de corrélation systématique entre l'évolution des plaintes de dépendance visuelle et les mesures instrumentales. Nous pouvons élargir notre étude en proposant de nouvelles recherches dans le cadre d'un TFE par exemple. Cela permettrait d'éviter au fur et à mesure les erreurs que nous avons commises au cours de l'étude : - en améliorant les films, le moyen de projection et - en augmentant le nombre de patients (faire l'étude sur deux ans par exemple) pour améliorer la précision des résultats statistiques. Nous pouvons voir encore plus loin en évoquant la réalité virtuelle comme d'une rééducation du futur. En effet, la capacité à fournir des nouvelles technologies pour les rééducations est en train de devenir une importante option pour les cliniciens et les praticiens. L'utilisation de données de logiciels d'extraction (analyse de la réponse suite à la stimulation des différentes entrées (visuelle et proprioceptive)) permettrait d'analyser les données du patient afin d'évaluer les effets du traitement actuel et pouvoir faire des modifications pour des thérapies futures. Cela permettrait de construit un traitement individualisé pour chaque patient. Les principaux inconvénients d'une nouvelle technologie sont le coût et sa disponibilité. L'avantage en plus de pouvoir avoir une rééducation individualisée et que lors d'une thérapie quotidienne, le thérapeute pourrait contrôler la technologie virtuelle à distance. D'autres financements pour la recherche dans ce domaine seront nécessaires pour répondre aux questions qui se posent de l'utilisation de ces technologies. Mots-clés : - Dépendance visuelle - Stimulations optocinétiques - Vertiges - Nausées - Cinétose - Réalité virtuelle | Promoteur : | D'ALCANTARA, R/DR HAEGEMAN, J. | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
|