Résumé : | A l’heure actuelle, le tennis est un des sports les plus pratiqués et les plus médiatisés au monde. Ce sport, qui demande habilité et aptitude physique, induit de nombreux bénéfices pour notre organisme. Cependant, a force de répétitions de mouvements, le membre supérieur dominant empathie.Le service et le coup droit sont « les coups forts » du tennis, et de par ce fait les plus étudiées. Le revers, souvent esseulé, constitue le troisième coup le plus « important du tennis ».Nous avons décidé de s’intéresser à ce dernier. On sait qu’il en existe de deux types : le revers à une main et celui a deux mains. Une des questions que l’on peut se poser est si un type de revers est réellement plus néfastes à notre organisme que l’autre.
« Quelle est l’incidence du revers à une main sur la fréquence et la gravité des épicondylalgies ? »
Méthodologie :Pour ce faire, une étude observationnelle a été réalisée nous permettant ainsi de réaliser « un cliché de population ». Les différents acteurs de ce travail ont œuvrés pour élaborer un protocole adapté et répondre à notre question de recherche.
Les joueurs devaient répondre à une série de questionnaires :
Le premier questionnaire nous renseignait des habitudes tennistiques du joueur
Le second, quand a lui, évaluait la fonctionnalité du coude de chaque joueur
Une échelle technique du revers était remplie par un professeur de tennis directement sur le terrain.
A la suite de ces questionnaires, chaque joueur réalisait deux mesures et un test pour objectiver au mieux la douleur ressentie :
EVA
Test contre résistance
Test de la chaise
Pour finir, un test de force de préhension était mesuré sur le coté dominant du joueur (dynamomètre de Jamar).
Résultats :
Cela a permis de scinder la population en deux groupes : la population douloureuse et celle qui ne l’était pas. A la suite de cela, une étude statistique du type de revers lié a la fréquence et la gravité des blessures a été réalisée. Pour compléter cela, des études corrélationnelles nous ont permis de mettre en lien la survenue des blessures avec des facteurs dit « prédisposant ».
Le revers une main, à la suite des résultats et en regard de la littérature, semble être le revers préférentiel des épicondylalgies. Cependant, les douleurs ressenties sur le coude ne semblent pas être plus importantes que les joueurs évoluant avec un revers a deux mains. On remarque aussi que, sur le terrain de tennis, de nombreux facteurs peuvent avoir une influence dans la survenue de blessures.
Conclusions :Suite a notre étude, le rôle du kinésithérapeute peut s’avérer important d’un point de vue préventif comme d’un point de vue mécanique. Les deux types de revers peuvent amener à des profils de blessures différents. L’activité musculaire et la cinématique de chaque revers sont bien disctincte. Le kinésithérapeute doit être conscient de cela pour adapter au mieux son suivi (préventif) et son traitement.
De nombreuses études restent encore à réaliser sur la mécanique du revers et pour tenter de limiter les épicondylalgies (encore trop fréquent) dans la pratique du tennis.
Mots-clés : Tennis, revers, épicondylalgie, Tennis elbow
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