[article] in Douleurs > vol.17, 4 (Septembre 2016) . - p. 183-191 Titre : | Douleur chronique, plaintes subjectives et atteintes cognitives | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | Sophie Baudic | Année de publication : | 2016 | Article en page(s) : | p. 183-191 | Langues : | Français (fre) | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Attention [Thésaurus Mesh]Déficit cognitif léger [Thésaurus Mesh]Douleur chronique [Thésaurus Mesh]Fonctions exécutives
| Résumé : | Cet article considère l’effet de la douleur chronique sur les fonctions cognitives. Un intérêt particulier est porté à l’attention et aux fonctions exécutives en tenant compte à la fois des limites méthodologiques des études et des limites théoriques relatives à la mesure des fonctions exécutives. Les limites méthodologiques sont importantes, mais peuvent être corrigées pour peu que les chercheurs et les cliniciens souhaitent progresser dans ce domaine. Différentes versions d’un même outil (pas toujours validées) sont utilisées pour évaluer une même fonction cognitive, les méthodes de passation et la manière de mesurer la performance change pour un même outil d’une étude à l’autre. L’effet du traitement, de la fatigue chronique et des troubles du sommeil, de l’anxiété et de la dépression ne sont pas toujours considérés lors de l’évaluation des performances cognitives alors même que ces facteurs ont un effet délétère sur le fonctionnement cognitif. Les limites théoriques concernent principalement la mesure des fonctions exécutives. Celles-ci sont multi-déterminées, c’est-à -dire qu’elles évaluent en sus des aspects exécutifs des aptitudes cognitives non exécutives, ce qui rend difficile le choix de l’épreuve et l’interprétation des déficits. Malgré les résultats très hétérogènes de la littérature, il apparaît que l’atteinte cognitive du patient douloureux chronique concerne principalement l’attention sélective, les fonctions exécutives telles que l’inhibition et la flexibilité, mais aussi la mise à jour encore peu explorée chez les patients douloureux chroniques. Des fonctions sous la dépendance de l’administrateur central de la mémoire de travail. Les études rapportent également des troubles de la mémoire et de l’apprentissage. Enfin, le traitement analgésique n’est pas toujours associé à une altération des fonctions cognitives. De nouvelles études sont nécessaires pour expliciter quels aspects de la cognition et dans quelle mesure ces aspects sont altérés car des programmes de rééducation cognitive ciblés par exemple sur les opérations d’allocation et de régulation des ressources attentionnelles peuvent être proposés aux patients douloureux chroniques. En conséquence, il est important d’harmoniser les pratiques et d’utiliser des outils validés chez le patient douloureux chronique, sensibles et spécifiques pour étudier le retentissement de la douleur chronique sur le fonctionnement cognitif. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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