Résumé : | Introduction
Le sorafénib est le standard de traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé. Ce médicament est administré par voie orale et associée à une toxicité significative. Nous avons cherché à améliorer le suivi par l’oncologue médical (OM) en impliquant des infirmières cliniciennes dédiées (ID).
Patients et méthodes
Depuis janvier 2011, les patients sont vus par les ID pendant une heure avant le début du traitement, puis suivis toutes les semaines par des appels téléphoniques. Dans cette étude, nous avons comparé de manière rétrospective les patients suivis par les ID avec ceux suivis en OM ou en essai thérapeutique.
Résultats
Depuis 2008, 129 patients ont été traités dans notre institution par sorafénib pour CHC, 31 (24 %) avec suivi par ID, 22 (17 %) dans un essai et 76 (59 %) en OM. Les patients suivis par les ID ont nécessité moins de réduction de dose (39 % vs 61 % en OM, p=0,04). Le temps médian jusqu’à la première diminution de dose était plus court (25 jours vs 45 jours, p=0,04). Il y avait une tendance à moins de pause de traitement (19 % vs 34 %, p=0,13) et vers moins d’arrêt du traitement pour toxicité (26 % vs 36 %, p=0,33). Cependant, il n’y avait pas de différence dans la survenue de toxicité sévère (48 % pour ID vs 42 % pour OM, p=0,73).
Conclusion
Bien que rétrospective, cette analyse suggère un intérêt du suivi par ID, avec une meilleure gestion des effets indésirables qui conduit à une réaction plus rapide et moins de réductions posologiques. |