Résumé : | Dans certains sports comme le triathlon, la course à pied ou chez les militaires [1-3], les lésions du genou font partie des premières causes de blessures. Chez la jeune fille pratiquant des sports pivot-contacts (basket-ball, rugby, handball, football, etc.) les douleurs fémoro-patellaires [4, 5] et les lésions fémoro-tibiales [6, 7] ont également une très forte incidence.
Le terme de syndrome fémoro-patellaire (Patellofemoral pain syndrome - PFPS) est caractérisé par une douleur péripatellaire (Anterior knee pain) exacerbée par l’activité physique, en particulier la montée/descente d’escaliers, les squatts, les sauts, la course à pied, et parfois même par le maintien prolongé de la position assise [8-10].
Les étiologies des PFPS et des lésions ligamentaires du genou sont multifactorielles. Certains facteurs de risque (hormonaux, anatomiques, etc.) ne sont pas modifiables contrairement aux facteurs neuromusculaires qui peuvent être corrigés.Myer et al. [11] ont fait un résumé des différents facteurs de risques retrouvés dans la littérature à la fois pour les lésions du ligament croisé antérieur (LCA) et pour les PFPS. Dans les études publiées très récemment, ils retrouvent un facteur neuro-musculaire commun pour ces deux pathologies : le moment d’abduction dans le genou (Knee abduction moment – KAM) à la réception de saut. Il établit même chez la basketteuse adolescente des valeurs seuil :
– chez la jeune fille d’environ 13 ans avec un KAM supérieur à 15 N.m, il existe un fort potentiel de développer un SPFPS ;
– chez l’adolescente d’environ 16 ans avec un KAM supérieur à 25 N.m, il existe un fort potentiel de développer un SPFPS et un risque de rupture du LCA important.Plusieurs études prospectives [12] et rétrospectives [13] montrent qu’il existe aussi un lien entre le contrôle neuromusculaire de la hanche et du tronc, dans la survenue de blessures aux membres inférieurs [14-16]. |