Résumé : | But
Analyser la pratique de l’épisiotomie et les taux de lésions périnéales en Bourgogne suite aux recommandations du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) de 2005.
Matériel et méthodes
Étude rétrospective multicentrique, entre 2003–2005 (période 1) et 2012–2014 (période 2), menée sur les expulsions de singletons, en présentation céphalique à partir de 37SA, comparant les taux d’épisiotomies (TE), et de lésions périnéales pour les accouchements normaux (AN) et les accouchements instrumentaux (AI) entre les 2 périodes.
Résultats
Notre population comprenait 74 268 femmes. Le TE global a significativement diminué de 35,8 à 16,7 % (p<0,01), sans augmentation du taux de périnées du troisième (0,73 % vs 0,66 %) et quatrième degrés (0,14 % vs 0,14 %). Les taux de périnées du premier degré ont augmenté (42,1 % vs 17,6 %, p<0,001), ceux du deuxième degré ont diminué (13,5 % vs 20,5 %, p<0,001). Le TE a diminué quels que soient le niveau de la maternité, l’établissement, le mode d’accouchement, ou le type d’instrument.
Conclusion
Notre étude retrouve un fort impact en Bourgogne des RPC de 2005 pour la pratique de l’épisiotomie restrictive tant pour les AN que pour les AI, sans augmentation des déchirures périnéales graves et une diminution de la morbidité spontanée avec une augmentation des périnées peu ou pas lésionnels. |