Résumé : | But
Réduire les taux de morbidité et de décès de femmes par cancer du col de l'utérus en Guinée.
Méthodologie
Il s'agissait d'une étude transversale de type descriptif de cinq jours réalisée au cours de deux années successives (2012 et 2013) au CERFFO-PCG de Conakry. La population cible était constituée par toutes les femmes qui souhaitaient bénéficier du dépistage. Environ 500 femmes étaient attendues lors de chaque campagne de dépistage du cancer du col de l'utérus par les méthodes d'inspection visuelle à l'acide acétique à 5 % et au Lugo, avec traitement immédiat des lésions précancéreuses. La prise en charge des lésions cancéreuses, après confirmation histologique, était réalisée selon les protocoles en vigueur dans le pays. Nous avons réalisé une analyse descriptive simple et les résultats exprimés en pourcentage et en moyenne.
Résultats
La population cible représentait 60,4 % en 2012 et 76,2 % en 2013, du total des femmes reçues. Le taux d'incidence des lésions intra-épithéliales de haut grade et des cancers est passé de 2,6 % en 2012 à 0,9 % en 2013. En 2012, les 57 lésions précancéreuses objectivées ont bénéficié d'un traitement immédiat et 10 cas de cancers sur les 16 ont eu un traitement chirurgical. Aussi en 2013, toutes les lésions précancéreuses ont été traitées immédiatement et 2 cancers sur les 4 ont bénéficié d'une chirurgie.
Conclusion
En 2012, 57 lésions intra-épithéliales ont été dépistées et traitées par cold coagulation (32 cas), cryothérapie (19 cas) et par la résection à l'anse diathermique (RAD) (6 cas), tandis qu'en 2013 pour les 36 lésions intra-épithéliales dépistées, 25 cas ont été traités par cold coagulation, 9 cas par cryothérapies et un cas par RAD. Notre étude montre, qu'avec de la créativité, de la flexibilité, de la bonne organisation et une utilisation efficiente des ressources, les taux de morbidité et de décès de femmes par cancer du col de l'utérus dans un pays à très faibles ressources peuvent être significativement réduits. |