Résumé : | Très répandues, les rachialgies constituent un enjeu majeur de Santé publique. C’est un motif fréquent de consultation en médecine générale : on estime que 4 personnes sur 5 souffriront de lombalgies au cours de leur vie. Il regroupe un ensemble de symptômes pouvant avoir de multiples causes, aigües ou chroniques, inflammatoires ou mécaniques. L’évolution vers la chronicité peut altérer la qualité de vie du patient, voire entraîner une désinsertion sociale et professionnelle. Le mal de dos représente également un enjeu économique à la fois pour la collectivité et les entreprises.
La lombalgie représente 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois et constitue la troisième cause d’admission en invalidité pour le régime général de l’Assurance maladie. Dans la prise en charge des lombalgies communes, l’activité physique est le principal traitement recommandé par les sociétés savantes nationales et internationales permettant une évolution favorable.Lorsqu’il existe un risque de passage à la chronicité, divers types d’exercices peuvent être proposés ; ils nécessitent une implication active du patient et sont le plus souvent encadrés par un kinésithérapeute. Ils visent notamment à renforcer la musculature paravertébrale, à améliorer la souplesse, la mobilité du rachis et l’endurance cardio-vasculaire. Selon la littérature, la pratique régulière d’exercices physiques, de Pilates ou de yoga aurait des effets bénéfiques sur les capacités fonctionnelles des patients souffrant de lombalgies chroniques.L’activité physique est recommandée par les sociétés savantes et a fait la preuve de son efficacité dans de nombreuses pathologies tels que le cancer, l’obésité, la prévention des chutes chez les personnes âgées, la dépression, le diabète de type 2, et les maladies chroniques vasculaires, pulmonaires et cardiaques. La prescription d’activité physique est d’ailleurs fortement recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) depuis plusieurs années à la fois dans les parcours de soins de ces patients, mais aussi en prévention primaire. La HAS reconnaît depuis 2011 le bénéfice pour les patients atteints de maladies chroniques de la pratique d’activité physique et sportive comme thérapeutique non médicamenteuse [21]. Aussi, la loi de modernisation du système de santé (26 janvier 2016) a introduit la possibilité, pour le médecin traitant, de prescrire de l’activité physique aux patients atteints d’une ALD, dans le cadre du parcours de soins [22]. Ceci en tenant compte des capacités physiques et du risque médical du patient.Néanmoins, du fait d’une grande hétérogénéité entre les études, les essais comparant différents programmes ou techniques d’exercices entre eux n’ont pas mis en évidence une forme d’exercices significativement plus intéressante qu’une autre.Le Stretching Postural® est une technique corporelle globale statique. Elle alterne des postures toniques agissant majoritairement sur la musculature posturale rachidienne, et des postures passives permettant un relâchement musculaire. Une étude randomisée sur la pratique régulière d’autopostures de Stretching Postural® dans la prise en charge des lombalgies pendant la grossesse a montré une diminution significative des douleurs après 2 mois de pratique régulière. L'étude a été publiée dans l'American Journal of Obstetrics and Gynecology, Maternal and Fetal Medicine en 2023 [23]. Aucune autre étude n’avait été réalisée sur la technique auparavant.L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt de la pratique régulière du Stretching Postural® dans la prise en charge des rachialgies, ainsi que la conscience du schéma corporel et la correction de la posture, par l’amélioration de la souplesse et de la tonicité musculaire chez des nouveaux pratiquants. |