Résumé : | Les douleurs musculo-squelettiques représentent une des « pathologies » les plus handicapantes et les plus répandues actuellement dans notre société. Un tiers de ces douleurs correspondent aux critères diagnostiques du syndrome myofascial douloureux.
Un point trigger myofascial (PTrM) est une contracture locale se présentant sous forme d´un nodule douloureux localisé au sein d´un cordon musculaire, hypersensible à la palpation. La stimulation du PTrM actif par compression ou étirement reproduit le plus souvent la douleur référée locale et/ou à distance connue du patient et engendre des réactions involontaires telles que les réactions de secousse musculaire localisée et dans certains cas des signes neurovégétatifs.
L´étiologie du syndrome myofascial douloureux est souvent multifactorielle : le surmenage, un traumatisme [49], une mauvaise posture, un stress psychologique... peuvent être impliqués.
Les points trigger myofasciaux (PTrM) sont gênants, voire invalidants pour la pratique des activités professionnelles et domestiques et influencent parfois considérablement la qualité de vie du patient [6, 45].
Ils se présentent sous deux états, actif et latent. Un PTrM actif provoque spontanément une symptomatologie douloureuse connue et décrite par le patient tandis qu´un PTrM latent n´est pas associé à une douleur spontanée. La palpation de ce dernier peut cependant déclencher des douleurs locale et référée inconnues jusqu´alors du patient. Shah et ses collaborateurs [48] ont mis en évidence, chez des patients souffrant d´un PTrM actif localisé dans leur muscle trapèze, un milieu biochimique local présentant des concentrations en neuropeptides, cytokines, catécholamines, substance P, Calcitonine Gene Related Peptide (CGRP)... significativement plus élevées que la normale ou même que dans celui baignant un PTrM latent. Ils y ont également mesuré, en cas de PTrM actif, un pH significativement plus bas. |