Résumé : | Nous passons en revue le diagnostic et le traitement des allergies aux venins d’insectes (principalement d’hyménoptère - guêpe et abeille) en médecine générale. Puisqu’il est question d’allergie immédiate, nous nous trouvons en présence d’une hypersensibilité de type IgE médiée. Le praticien risque d’être confronté à des réactions systémiques sévères conduisant parfois au choc anaphylactique voire même au décès. Toutefois, dans la plupart des cas, une piqûre d’hyménoptère, principalement l’abeille, la guêpe ou plus rarement le frelon, ne conduira qu’à une réaction locale étendue, douloureuse, pouvant persister plusieurs jours. La prévalence des réactions systémiques sévère autodéclarées aux venins d’hyménoptères est comprise entre 0,3 et 7,5 % dans la population adulte générale et entre 14 et 43 % chez les apiculteurs. Les réactions systémiques sévères sont moins fréquentes chez les enfants < 3,5 %. Les réactions systémiques sont plus sévères chez les patients avec des facteurs de comorbidité cardiovasculaire ou respiratoire et en cas de mastocytose. Le traitement initial d’urgence sera l’auto-injecteur d’adrénaline. Le bilan de mise au point comprendra : une anamnèse rigoureuse et précise, des tests cutanés par voie intradermique et la recherche d’IgE spécifiques (venin de guêpe et venin d’abeille) ainsi que les composants allergiques recombinants et un dosage de tryptase. Dans certains cas, une immunothérapie au venin (désensibilisation) par voie sous-cutanée et de longue durée, après discussion avec les patients, pourra être proposée. |