Résumé : | Créé pour amener une hausse des performances au pédalage, le plateau non circulaire ne fait toutefois pas consensus dans la littérature quant à son efficacité face au plateau circulaire classique. Théoriquement, le plateau non circulaire permet de diminuer l’effet des points morts pendant le cycle de pédalage en modifiant constamment le bras de levier sur lequel est
appliquée la force du cycliste.Le spectrophotomètre par infrarouges proches (NIRS) est un appareil de mesure de l’oxygénation tissulaire. Non invasif, il mesure la quantité de rayons infrarouges proches absorbée par les chromophores. Aucune étude n’ayant été réalisée à l’aide du NIRS sur l’efficacité du plateau non circulaire, ce travail vise donc à étudier l’intérêt du plateau non circulaire sur l’impact énergétique chez le sujet sain. 32 sujets ont participé à 2 séances de pédalage de 23min, une avec chaque plateau. Une
séance est divisée en plusieurs phases, dont une de travail de 85W à 105W pour les femmes, 110W à 145W pour les hommes, mesurés avec un capteur de puissance. Bien que des différences significatives aient été relevées, celles-ci sont trop peu nombreuses
pour montrer une différence réelle de saturation musculaire chez les cyclistes pédalant avec l’un ou l’autre plateau. Utiliser un plateau non circulaire ne présente donc aucun intérêt sur la consommation d’oxygène à l’effort par rapport au plateau circulaire. Seule la préférence du
sujet par rapport à sa sensation de pédalage permet de faire différencier les deux plateaux. Cette différence pourrait cependant amener à une hausse de performances en conditions réelles.
Mots clés : cyclisme, plateau non circulaire, spectrophotomètre par infrarouges proches,saturation musculaire, impact énergétique, consommation d’oxygène, |