Résumé : | Les gestes médicaux peuvent entraîner des douleurs. Des avancées ont été faites en médecine hospitalière pour mieux prendre en charge la douleur induite par les soins (DIS), mais très peu en médecine libérale.
Matériels et méthodes
Nous avons réalisé une étude descriptive et déclarative, par un questionnaire en trois parties auprès des médecins généralistes libéraux (MGL) d’Île-de-France, pour évaluer leurs caractéristiques, leurs pratiques et leurs connaissances sur la DIS sous forme d’un quiz.
Résultats
Parmi les 110 MGL inclus, 91,51 % avaient une patientèle nécessitant des soins pouvant être douloureux. La DIS était évaluée le plus fréquemment par l’échelle verbale simple et l’échelle numérique. La DIS était traitée de façon peu systématique. Nous avons relevé des maladresses à la prescription médicale des antalgiques. Enfin, la moyenne obtenue par les MGL au quiz était de 5,66, et après pondération des questions, la moyenne était de 8,77/20. Les erreurs concernaient principalement les durées et les délais d’action des antalgiques. Les notes obtenues au quiz concordaient avec l’autoévaluation que le MGL faisait de sa pratique concernant la DIS : ceux ayant obtenus de bonnes notes au quiz avaient donnés une meilleure auto-estimation de leur pratique, et inversement.
Conclusion
Des lacunes persistent sur le sujet, notamment dans la prescription médicale et les connaissances théoriques. Tout incite à renforcer la formation sur la DIS, et en particulier sur son caractère subjectif et ses préjugés, avec des outils et des procédures codifiés. |