Résumé : | Les années 1980 ont été marquées par un foisonnement d’expérimentations, d’innovations, mais aussi de revendications qui auront une influence majeure sur l’évolution de l’aide à la jeunesse. Les années 1980, c’est le début des expériences extra muros, à travers la circulaire 14bis, puis la circulaire 14ter. Les institutions d’hébergement sortent de leurs murs pour accompagner les jeunes en autonomie ou dans le cadre de réintégrations familiale. C’est le développement de diverses initiatives qui donneront naissance aux actions en milieu ouvert (AMO). À l’époque, nos maîtres mots étaient la désinstitutionnalisation et la déjudiciarisation. Ce sera également le début des services de prestations éducatives et philanthropiques (SPEP) et des centres d’orientation éducative (COE). Le droit des jeunes devient une préoccupation grandissante. Dès les années 1970, de jeunes avocats liégeois engagés et passionnés se mobilisent pour assurer la défense des mineurs et, en 1978, les premières permanences d’avocats sont organisées au sein du tribunal de la jeunesse pour assister les jeunes qui comparaissent devant le juge de la jeunesse. À cette époque, il arrivait que des mineurs se retrouvent en prison, pour un terme n’excédant pas 15 jours, par manque de place chez un particulier ou en institution [...] |