Résumé : | Le processus de vieillissement physiologique ou sénescence de la colonne vertébrale débute dès la première décennie de la vie puis s’accélère à partir de la troisième. Il est pour l’essentiel fondamentalement lié à un phénomène d’entropie qui altère inexorablement la machinerie de toutes les cellules de l’organisme auquel s’ajoutent les pathologies aléatoires que chacun peut développer. La sénescence est ainsi responsable d’altérations multitissulaires dites dégénératives si bien que le terme de «degenerative disc disease», trop restrictif, est inapproprié. Toutes les structures conjonctives de la colonne sont plus ou moins concernées (disques intervertébraux, jointures interfacettaires et os des vertèbres ) mais aussi les composants musculaires, vasculaires et nerveux. De plus, s’y ajoutent des anomalies neurologiques au niveau des centres nerveux médullaires et cérébraux qui régulent le fonctionnement de la colonne. La somme des altérations tissulaires et fonctionnelles modifie le comportement mécanique tant au niveau des vertèbres (ostéoporose souvent compliquée de fractures et de déformations) qu’au niveau des segments mobiles intervertébraux, responsable de ruptures discales, de spondylolisthésis ou de déformations dégénératives parfois compliqués de radiculalgies ou de myélopathies selon les niveaux concernés. Le retentissement des lésions dégénératives de la colonne est cependant très variable d’un sujet à un autre en fonction de la génétique, du mode de vie, et, pour la lombalgie, du contexte psychosocial |