Résumé : | Introduction : Depuis la fin du XIXe siècle, la maladie lithiasique rénale a connu une évolution considérable en termes de composition. De plus, on trouve un accroissement global de son incidence et de sa prévalence. La composante environnementale semble être la force directrice de cette évolution épidémiologique. Dans ce contexte, cette étude a pour but d’identifier les anomalies métaboliques présentes chez les adultes lithiasiques de la région de Bruxelles. Matériels et Méthodes : L’étude a été réalisée au sein de la Clinique de la Lithiase rénale et du Métabolisme minéral du CHU Brugmann à Bruxelles. Les données démographiques, cliniques, les résultats des analyses physico-chimique et morpho-constitutionnelle des calculs, de la biologie sanguine et de la chimie des urines de 24 h ont été récoltés rétrospectivement à partir des dossiers médicaux informatisés. Résultats : L’étude inclut 112 sujets. L’analyse physicochimique des calculs (n=53) montre que l’oxalate de calcium sous forme monohydratée (whewellite) prédomine sur la forme dehydratée (weddellite). L’analyse morphoconstitutionnelle en décrivant majoritairement des calculs de type Ia et IIa et les résultats d’analyse chimique des urines de 24 h soutiennent cette observation, suggérant comme étiologie une hyperoxalurie et une hypercalciurie d’origine diététique. En effet, les anomalies prépondérantes, directement impliquées dans la formation des calculs sont l’hyperoxalurie suivie de l’hypercalciurie, mais la présence d’anomalies indirectement impliquées telle que l’hypernatriurie est importante. Conclusion : Les facteurs métaboliques urinaires de risque lithogène principaux chez les patients lithiasiques de la région bruxelloise sont l’hyperoxalurie diététique et l’hypercalciurie idiopathique corrélée avec l’apport en protéine et en sel. |