Résumé : | Introduction : La laparoscopie connaît un retard considérable à son essor au Cameroun. La création d’un centre de formation en chirurgie laparoscopique, fruit d’une coopération belgo-camerounaise, est une solution à cette problématique. Le présent travail a pour objectif de présenter un état des lieux de la pratique de la laparoscopie à Douala avant le démarrage de la formation. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale réalisée dans les structures sanitaires pratiquant la laparoscopie. Les dossiers des patients opérables par laparoscopie ont été colligés sur 12 mois. Une fiche portant des renseignements sur l’identification, les antécédents, l’indication, le compte rendu et le suivi postopératoire a été utilisée pour la collecte des données. Par ailleurs, des informations ont été recueillies sur l’équipement disponible et le personnel utilisé. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel XL Stat 7.5.2. Résultats : 301 laparoscopies ont été effectuées sur 911 cas réalisables (33,04 %). La chirurgie élective représentait 91,3 % des interventions. La répartition par discipline a montré une prépondérance de l’activité en gynécologie (74,8 %). Les principales indications étaient l’infertilité (70,5 %), la cholécystite (44,1 %) et les varicocèles (42,4 %). Il y a eu 4 % de conversion, 2,2 % et 5,4 % de complications per et postopératoires. L’absence de formation complémentaire après la formation initiale et l’irrégularité de l’activité chirurgicale étaient les principaux facteurs de risque de conversion. Conclusion : Deux tiers des indications de chirurgie laparoscopiques n’ont pas pu être réalisées par cette voie. La morbidité globale reste élevée, liée à des causes évitables. Créer un centre de formation est un élément de solution. |