Résumé : | L’expérimentation cannabis médical a débuté (vraiment) en France début avril 2021. L’effervescence dans les médias et les réseaux sociaux l’ont précédée et se poursuit avec des messages peu cohérents, voire discordants (ce qui devient une habitude dans le milieu médico-politique depuis plus d’un an). « […] Désormais, les Français peuvent donc acheter de la drogue dans un magasin, payer en caisse et avoir un reçu » [1]. C’est la course des patients à l’inclusion dans l’expérimentation. Et, pour certains, c’est l’espoir pour une utilisation à visée médicale plus large ou pour la légalisation du cannabis à visée récréative. Les ventes de CBD (Cannabidiol) explosent sur Internet, chez l’herboriste, le vapostore du quartier ou dans des boutiques dédiées, qui ouvrent dans de nombreuses villes. Le premier salon du chanvre et du CBD a eu lieu en octobre 2021 à Paris. La confusion est totale. Mais de quoi parle-t-on ?
Le chanvre (de son nom scientifique cannabis) est exploité depuis des milliers d’années pour ses fibres, ses graines et ses propriétés médicales. Les fibres permettent la confection de textiles, d’isolants, de cordages (voiles de bateaux et filets de pêches des Égyptiens au temps des Pharaons [2]) et de papier (la première Bible de Gutenberg [2]). Les graines sont utilisées pour ses valeurs nutritives dans l’oisellerie ainsi que chez l’Homme. La fleur et les feuilles de chanvre se consomment sous différentes formes : herbe (beuh, marijuana, ganja…), fumée, vaporisée ou ingérée, résine (shit, haschich…), extrait végétal compacté, ou huile plus volontiers mélangés au tabac pour être fumés ; concentré, il est consommé par vaporisation ou en e-cigarette. On parle de joint ou cône lorsqu’il est mélangé et roulé avec du tabac dans sa forme caractéristique. |