Résumé : | Le VIH/SIDA affecte physiquement, psychologiquement, socialement et économiquement les
personnes séropositives. La communauté internationale a instauré, depuis 1988, une
journée mondiale de lutte contre le sida mettant ainsi en place un cadre d’actions visant Ã
soutenir les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Cependant, cette initiative bute à la difficulté
colossale de saisir les personnes vivant avec le VIH/SIDA dans toutes leurs dimensions. Le
traitement semble constituer l’attente qui ferait l’unanimité mais d’autres besoins
dépendent de plusieurs facteurs tels que l’âge, le sexe, l’état de santé, le milieu de vie (rural
et urbain), le niveau d’étude, le niveau d’exposition au VIH/SIDA, etc.
Beaucoup d’acteurs : gouvernements, organisations non gouvernementales, communauté
nationale et internationale affirment qu’ils s’investissent, depuis des décennies, dans le
domaine de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA et dans la lutte contre
la pandémie. L’impact de leurs initiatives et actions est ressenti par les observateurs ainsi
que par les personnes concernées. Toutefois, certains besoins demeurent inassouvis.
Certains phénomènes peuvent expliquer cette situation, notamment l’incapacité de définir
l’ensemble des besoins des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Dans plusieurs pays, les femmes séropositives sont particulièrement exposées à la plus
grande vulnérabilité. Elles sont rejetées par leurs familles et par leur entourage social et
subissent plusieurs formes de discrimination dans la société en raison des stigmates qui
entourent le VIH/SIDA. Ces femmes vivent dans le désespoir même si les médicaments
antirétroviraux sont disponibles depuis longtemps.
Ce travail porte sur la situation des femmes migrantes séropositives en Belgique
accompagnées par le Collectif des Femmes ASBL, dans le projet NYAMPINGA. Celles-ci
déclarent avoir été plusieurs fois victimes d’exclusion et de discrimination dans leur
processus d’intégration. |