Résumé : |
Introduction : Les synéchies intra-utérines (SIU) correspondent à la formation de ponts fibreux entre les parois utérines et se développent suite à une agression de la muqueuse endométriale. Selon leur degré de sévérité, ces adhérences occasionnent divers symptômes tels que troubles du cycle, douleurs, complications obstétricales et infertilité. Cet article a pour but de présenter les dernières recommandations concernant la prise en charge et les moyens de prévention des SIU, afin d’améliorer les pratiques des gynécologues et obstétriciens.
Méthodologie : Une revue de la littérature a été réalisée en consultant les bases de données Pubmed, Science Direct, Scopus et Cochrane Library.
Résultats : Il est préconisé d’utiliser l’hystéroscopie pour diagnostiquer et traiter les SIU. En cas de rétention trophoblastique, le curetage n’a plus sa place en première intention et il est recommandé de réaliser une résection trans-hystéroscopique. A la suite d’un acte chirurgical endoutérin (polypectomie, myomectomie, etc…), il est conseillé de réaliser une hystéroscopie de second look environ six semaines après la chirurgie afin de diagnostiquer et traiter précocement les éventuelles SIU. Les barrières mécaniques (stérilet, ballonnet, gel d’acide hyaluronique) et les traitements hormonaux sont proposés comme traitements adjuvants. Toutefois, aucun consensus n’existe quant à leur utilisation en pratique clinique.
Conclusion : La meilleure façon de prévenir l’apparition des SIU est d’éviter tout acte entrainant une lésion de l’endomètre. Si une chirurgie doit être réalisée, il est essentiel de connaitre les techniques de prévention primaire et secondaire afin de limiter l’impact des SIU sur la fertilité des patientes.
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