Résumé : | L’infertilité du couple est définie comme l’absence de grossesse après un an de rapports sexuels non protégés. Un facteur masculin est retrouvé dans près de 50 % des cas. Ce facteur a longtemps été sous-estimé dans notre société, où l’échec de conception était largement attribué à la femme.
Le bilan andrologique comporte un interrogatoire approfondi reprenant les antécédents personnels du patient relatif à sa fertilité, un examen physique avec palpation testiculaire et évaluation des caractères sexuels secondaires, une analyse du spermogramme dans un laboratoire accrédité utilisant les derniers critères de 2021 publiés par l’Organisation mondiale de la Santé, une échographie scrotale afin d’exclure un cancer testiculaire dont l’incidence est accrue dans la population infertile, un bilan hormonal afin de préciser la nature d’un éventuel trouble de la spermatogenèse relatif à un hypogonadisme central ou périphérique. Enfin un bilan avec conseil génétique est indiqué devant une oligospermie sévère (caryotype, micro-délétions du chromosome Y, mutation du gène CFTR).
Dans une société où l’âge de la primiparité augmente, il est également important de souligner l’impact de l’âge paternel avancé (au-delà de 40 ans) en termes de qualité spermatique moindre pouvant engendrer un délai de conception allongé, et de complications obstétricales associées (risque de fausses couches et syndromes malformatifs). D’autres facteurs tels l’obésité, le mode de vie, les assuétudes (alcool, tabagisme, cannabis) altèrent la spermatogenèse.
Un bilan andrologique complet doit systématiquement être réalisé, le spermogramme étant le reflet de
la santé globale de l’homme.
|