Résumé : | Le management de la fatigue chez les femmes atteintes d’un cancer du sein s’appuie sur la conjugaison de deux types d’apports : celui des professionnels de santé, mais aussi celui des femmes elles-mêmes. Pendant longtemps et encore aujourd’hui, le vocable « prise en charge » est largement utilisé. Toutefois, il nous semble peu adapté car il sous-entend que le patient est une « charge », une entité inerte que les professionnels de santé, et plus largement la société, doivent « porter ». Ce vocable suppose que la personne qui sollicite une attention médicale ou paramédicale ne contribue d’aucune manière à sa santé, considérant qu’elle est dépourvue de capacités de raisonnement et d’action.
D’autres concepts tels que celui de « prise en soins » proposé par Walter Hesbeen [1], de « suivi », ou encore « d’accompagnement » employé dans le champ médico-social replacent le patient au cœur du parcours de soins, le reconnaissant en tant qu’acteur central.
Même si nous sommes toujours à la recherche d’un vocable encore plus adapté, l’utilisation des termes de prise en soins, de suivi et d’accompagnement amènent les professionnels à rechercher et valoriser les savoirs expérientiels des personnes autrefois qualifiés de savoirs profanes et donc moins utiles, importants, fiables, pertinents..., en comparaison aux savoirs académiques, experts des professionnels. En effet, les savoirs expérientiels contribuent également à surmonter les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les patients, améliorant ainsi leur qualité de vie. |