Résumé : | Question de recherche: l’âge de la receveuse a-t-il une influence sur le taux de réussite après un don d’ovocytes? Plan de l’étude: il s’agit d’une étude rétrospective, dans le cadre de laquelle les données de 491 receveuses uniques d’ovocytes vitrifiés ont été analysées. Au moins 2 receveuses ont à chaque fois partagé des ovocytes issus du même cycle de stimulation d’une donneuse (= ovocytes «frères»). L’association entre l’âge de la receveuse et le taux de réussite a été analysée en utilisant le taux de naissances vivantes (live birth rate, LBR) comme critère d’évaluation primaire. Un modèle de régression multivarié (generalized estimating equation, GEE) avec correction pour les covariables pertinentes a été utilisé. Résultats: après un premier transfert frais, le LBR était de 31,0%. Une classification sur la base de l’âge de la receveuse a mis en évidence des LBR de respectivement 24,3%, 26,7% et 37,0% pour les catégories d’âge < 35, 35-40 et > 40 ans (p = 0,02). Le modèle GEE a confirmé qu’un âge plus avancé de la receveuse est un important facteur prédictif positif de la probabilité de réussite du traitement. Le LBR cumulé non corrigé, après le transfert de l’ensemble des embryons disponibles, ne différait pas de manière significative entre les catégories d’âge et s’élevait respectivement à 40,5%, 37,3% et 47,0% (p = 0,16). Néanmoins, le modèle GEE appliqué au LBR cumulé a de nouveau confirmé qu’un âge plus avancé de la receveuse constituait un facteur prédictif positif dans le cadre de cette étude rétrospective. Conclusion: par rapport aux receveuses âgées de plus de 40 ans, les receveuses plus jeunes ont présenté des résultats convenables, mais moins favorables en termes de reproduction. La nécessité d’un don d’ovocytes à un plus jeune âge pourrait être associée à une altération de la fonction utérine ou endométriale due à une affection génétique et/ou endocrinienne sous-jacente. Ces observations méritent de faire l’objet d’un examen plus approfondi dans de futures études. |