Résumé : | Contexte
Les patients atteints des maladies dégénératives ont besoin d’être informés de leur situation d’une manière précise en vue de participer dans la prise de décision le concernant, gage d’un résultat escompté. Cette étude avait pour objectif, de vérifier le lien entre la communication soignant–soigné et l’évolution des patients atteints des maladies chroniques à Kinshasa.
Méthode
Une étude transversale était menée auprès des patients chroniques hospitalisés aux cliniques universitaires de Kinshasa. L’échelle CMM13 a été utilisée pour apprécier la qualité de communication soignant–soigné. L’auto-appréciation de ces patients a permis d’évaluer leur évolution. Les données étaient traitées à l’aide du logiciel Jamovi 2.3.21. Le test exact de Fisher et U de Mann-Whitney (α = 0,05) ont permis la vérification de lien entre les variables.
Résultats
L’âge moyen de participants était de 59,9 ± 16,5 ans, sex-ratio de 1,2 femme pour 1 homme. Le diabète sucré (47,9 %) et l’hypertension artérielle (44,5 %) étaient les principaux motifs d’hospitalisation. De l’évolution, 73 % ont témoigné l’amélioration de leur état de santé depuis le début de leur hospitalisation. Le score médian de la communication de qualité était de 23,1 (IQR = 57,7) chez ces patients contre 15,4 (IQR = 23,1) chez ceux ayant signalés l’absence d’amélioration (p = 0,050). Cette évolution auto-appréciée était significativement liée au fait que le patient soit encouragé par le soignant à s’exprimer (p = 0,017), à l’attention du personnel pendant les échanges (p = 0,001), l’empathie (0,003) et la clarté (p = 0,013).
Conclusion
Cette étude montre que l’évolution de l’état de santé de patients souffrants de maladies chroniques hospitalisés aux cliniques universitaires de Kinshasa est fonction de la qualité de communication dont ils sont bénéficiaires. Ainsi, le soignant devrait être disponible et attentif pendant les échanges avec le patient. |