Résumé : | L’objet de cet ouvrage est, conformément au titre, de proposer une lecture philosophique de l’oeuvre de Stanley Kubrick (1928-1999). Plus précisément, l’auteur s’interroge sur la dimension de nihilisme qui, à ses yeux, habite les films de Kubrick. Au-delà de l’aspect protéiforme de l’oeuvre – films de guerre, d’horreur, de science-fiction, d’époque… –, le fil conducteur pour interpréter philosophiquement le cinéma de Kubrick est une certaine expérience de l’absence de sens ou de l’annihilation progressive du sens. Songeons seulement à 2001, l’odyssée de l’espace : la rupture entre l’homme et la technique conduit le spectateur à s’interroger sur les limites de l’humanité et sa prétendue supériorité. Surtout, sans vouloir faire de Kubrick un "cinéaste à thèses", Sam Azulys identifie chez celui-ci un souci constant d’identifi er les causes et les conséquences des dérèglements de la société occidentale, aussi bien individuels que collectifs. En ce sens, il rejoint des philosophes tels que Nietzsche, Spengler et Heidegger. Dans la lignée des essais de Michel Ciment et Michel Chion, ce livre constitue une interprétation à la fois originale et très documentée. Il répondra sans doute à l’attente de nombreux spectateurs qui, tout en soupçonnant l’existence d’enjeux philosophiques dans les films de Kubrick, n’étaient pas forcément en mesure de les identifier. L’ensemble est accompagné de trois cahiers quadri qui sont autant de parcours visuels des hypothèses développées au cours des trois chapitres. (Internet, franceculture.fr) |