Résumé : | La nutrition parentérale a progressivement trouvé la place qui doit être la sienne en réanimation, une place en second, derrière la nutrition entérale, mode optimal d’apport nutritif chez le patient de réanimation. La seule indication de la nutrition parentérale est l’impossibilité d’assurer des apports nutritionnels adéquats par la voie entérale. L’administration de nutrition parentérale est donc le plus souvent de durée assez brève. La nutrition parentérale répond alors en général à une situation d’intolérance digestive transitoire, par dysfonction motrice. L’association nutrition entérale à faible débit et nutrition parentérale est alors justifiée. Seule la résection subtotale de l’intestin grêle et/ou la survenue de fistules digestives hautes et/ou complexes imposent une nutrition parentérale exclusive et prolongée. Qu’elle soit prescrite à court ou à long terme, la nutrition parentérale doit être administrée en respectant des règles strictes, incluant un apport de tous les nutriments indispensables, en particulier les micronutriments et certains composés dits « essentiels » (certains acides gras et quelques acides aminés) ; la glutamine, acide aminé théoriquement non essentiel devenant « essentiel » au cours de l’agression métabolique, son apport spécifique est recommandé. Si une émulsion lipidique est perfusée, le choix d’un produit équilibré en différentes familles d’acides gras, à chaîne longue ou moyenne, est préférable pour éviter un excès relatif d’acides gras à chaîne longue polyinsaturés de la série n-6. La tolérance métabolique de la nutrition parentérale doit être surveillée, notamment par un protocole de contrôle de la glycémie. |