[article] in La revue de gériatrie > vol.36, 7 (Septembre 2011) . - 451-468 Titre : | La presbyacousie : n'oublions pas le STNIP A “Système de Traitement Neuronal des Informations Perçues, Auditives” | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | Marc Prével, Auteur | Article en page(s) : | 451-468 | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]:P:Perception auditive:Perception auditive / physiologie [Thésaurus Mesh]Cognition [Thésaurus Mesh]Cortex auditif [Thésaurus Mesh]Orthophonie
| Résumé : | La cognition naît et vit des informations que lui apportent les organes de sens. Vouloir explorer la cognition sans connaître l'état sensoriel peut conduire à de lourdes erreurs. En ce qui concerne la presbyacousie, il est capital de distinguer ce qui lui revient de ce qui est lié à un trouble de la cognition générale, pour bien cibler la thérapeutique. Or, il est difficile de distinguer ce qui revient à l'un ou à l'autre sans connaître le processus complet de l'audition. Il est possible de distinguer pour l'audition trois étapes intimement liées et agissant par récursivité les unes sur les autres. La perception, temps qui échan- tillonne, capte et amplifie les pressions impulsion- nelles de l'environnement immédiat de chaque oreille et les transcode en influx nerveux (seul langage compris par le cerveau). Ensuite, vient un temps de traitement de l'influx pour en extraire toutes les informations possibles, et enfin un processus de cognition utilisera ces informations auditives complètement fusionnées avec les autres sens en particulier la vision (audio-visuel) pour construire, entretenir le système auditif et fournir les éléments essentiels à une cognition efficiente. La voie auditive est anatomiquement connue depuis longtemps, même si de récents progrès ont permis de mieux en cerner les contours. De même, la physiologie a très nettement progressé, décrivant aujourd'hui avec d'infinis détails l'action de chaque noyau de la voie auditive et du cortex temporal qui lui est dédié. Notre propos n'est pas de reprendre ces éléments dans une synthèse anatomophysiologique, mais de nous interroger sur le résultat du système de traitement neuronal des informations perçues par l'audition, que nous avons appelé avec son acronyme : STNIP A, faute d'un mot que nous n'avons pas encore trouvé. Quels sont les bénéfices de ces traitements et comment leur défaillance faute d'une perception correcte (c'est le cas de la presbyacousie) retentit sur l'ensemble des systèmes perceptifs et de cognition générale. Tout le long de la voie auditive les influx symboli- sant les sons perçus vont être découpés, mesurés, caractérisés par des propriétés acoustiques, comparés non seulement avec des sons mémorisés mais avec deux échantillons pris par les oreilles à 10 cm d’écart. Ce traitement permet de distinguer des différences infiniment petites, de permettre l'accom- modation, l'adaptation aux sons, la latéralisation, la disparition du bruit de fond, le relief sonore, la reconnaissance des mots et des phrases et bien d'au- tres détails dont nous usons tous les jours. Nous comprenons maintenant pourquoi rééduquer un presbyacousique nécessite de lui faire acquérir de la rapidité et, par la répétition, la mise en mémoire de nouvelles formes sonores. Ce n’était pas l'ordon- nance habituelle de cette rééducation. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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