Résumé : | L’hyperthyroïdie subclinique est une entité clinique fréquente. L’hyperthyroïdie subclinique est définie biologiquement par la présence chez un patient asymptomatique d’un taux de TSH infranormal mais avec la persistance de taux normaux de T4L et T3L. Que l’hyperthyroïdie subclinique doive être ou non traitée reste un sujet de débat. Les études transversales (crosssectional studies) et les études longitudinales basées sur le suivi de populations ont permis de démontrer qu’en présence d’une hyperthyroïdie subclinique, les risques de fibrillation auriculaire et d’ostéoporose sont augmentés. On note également une augmentation de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité globale. Cependant, il n’y a pas d’essais cliniques randomisés répondant à la question de savoir si le traitement de l’hyperthyroïdie subclinique améliore de manière durable ces différents paramètres. Par conséquent, en l’absence de preuves en faveur ou en défaveur du traitement de l’hyperthyroïdie subclinique, il semble opportun de suivre des algorithmes qui prennent notamment en compte le niveau de TSH et la présence de facteurs de risque (âge > 65 ans, ostéoporose, ménopause et présence d’une pathologie cardiaque). |