Résumé : | Les données relatives aux soins palliatifs à domicile restent peu étoffées et/ou disparates et constituent un frein à leur analyse en perspective. Une donnée probante toutefois : pour que l’accès aux soins palliatifs à domicile devienne une réalité sur l’ensemble du territoire, un certain nombre d’enjeux restent à relever pour les années à venir. Pour les professionnels libéraux, la nécessité de développer le travail d’équipe, la formation, le soutien et des liens plus étroits avec les établissements hospitaliers perdure. L’offre de soins gradués (libéraux, SSIAD, HAD) présente encore des différentiations selon les territoires, nécessitant d’adapter l’offre aux besoins des patients et de réduire les écarts de logique gestionnaire entre ces dispositifs, dotés chacun d’une mission de coordination. Le recentrage des réseaux de soins palliatifs sur la coordination et l’appui ne doit pas occulter la dimension clinique qui correspond à une des attentes des professionnels libéraux. La formation continue de ces professionnels doit évoluer pour leur permettre de se former ensemble à la démarche palliative. Celle-ci se déploie lentement dans les établissements médicosociaux, pour lesquels le soutien et le compagnonnage au lit du malade doit se poursuivre et s’intensifier. Un enjeu de société réside dans les choix que seront faits pour soutenir les proches qui accompagnent les personnes malades à domicile. Enfin l’évolution des soins palliatifs vers une importante médicalisation dans les établissements pourrait, si l’on n’y prend garde, modifier la fin de vie même à domicile. |