Résumé : | Le certificat de non contre-indication au sport exige une grande prudence lors de l’examen qui précède sa rédaction pour des raisons purement médicales, bien sûr, mais aussi médico-légales. Il nécessite un interrogatoire précis sur des points importants en rapport avec le risque de problèmes de santé pendant la réalisation d’un effort sportif, notamment à la recherche des prodromes qui se retrouvent dans 7 à 50 % des cas. Cet interrogatoire peut être parfois très spécifique de certaines spécialités sportives. A l’heure actuelle, même si le concept de dépistage de masse chez les sportifs, amateurs ou non, reste très discuté, on peut estimer comme attitude raisonnable, en consultation de médecine générale, de pratiquer un examen cardiovasculaire minutieux et un ECG dont l’interprétation, faite avec la compétence requise, permettrait de dépister jusqu’à 60 % des anomalies potentiellement létales à l’effort physique. En cas de doute relevé lors de cet examen, des investigations complémentaires sont indispensables suivant les cas (échocardiographie, épreuve d’effort, scintigraphie myocardique à l’effort, exploration électro-physiologique endocavitaire). Enfin des conseils utiles peuvent être donnés au candidat sportif afin de minimiser les risques. Malgré ces précautions, la survenue d’une mort subite à l’effort (entre 3 et 8,8/100.000 pratiquants par an suivant les séries et les pays) ne peut être totalement évitée. Enfin, il y aura lieu de se rappeler que l’attitude à avoir chez l’enfant et la personne âgée comporte quelques particularités à connaître. |