Résumé : | Objectif L’intoxication occulte au monoxyde de carbone est connue dans la littérature mais difficilement évaluable. On définit une intoxication occulte par la découverte fortuite d’une élévation de la carboxyhémoglobine chez un patient consultant pour un motif n’ayant, a priori, aucun rapport avec celle-ci. Notre étude est prospective et son objectif est de déterminer, parmi la population se présentant aux urgences et nécessitant un prélèvement biologique, le nombre de cas d’intoxications occultes au monoxyde de carbone et de décrire ceux-ci. Patients et méthodes Tous les patients admis aux urgences durant une période de six semaines et ayant un bilan biologique bénéficient d’un dosage de la carboxyhémoglobine (HbCO). Les résultats sont interprétés en fonction des signes présentés et de l’existence ou non de tabagisme. L’ensemble des résultats et les intoxications probables sont revus par un praticien. L’entourage est également évalué médicalement. Les domiciles suspects sont visités par un technicien sanitaire de l’Agence régionale de santé. Ce n’est que dans un second temps que les cas d’intoxication probable sont confirmés ou non. Résultats Au total, trois patients sur 657 testés (0,46 %) ont été retenus comme intoxiqués occultes. Un quatrième cas a été découvert grâce à l’enquête d’entourage. Conclusion Afin de pérenniser ce dépistage dans le temps, nous préconisons l’utilisation d’un carboxymètre de pouls pour tous les patients se présentant aux urgences. Des études complémentaires permettront de valider ses conditions d’utilisation. |