Résumé : | Malgré l’augmentation du nombre de cancers bronchopulmonaires (CBP) reconnus en maladie professionnelle, une sous-déclaration persiste chez les patients ayant été exposés professionnellement à des agents cancérogènes. Afin d’améliorer la détection des expositions professionnelles des patients atteints de CBP et l’indemnisation de ces patients, nous avons mis en place, au centre Léon-Bérard, une démarche systématique. Entre janvier 2010 et décembre 2011, 91 patients atteints de CBP ont répondu à un questionnaire de repérage des expositions professionnelles. Une consultation « cancers professionnels » était proposée aux patients mentionnant dans le questionnaire une exposition à des cancérogènes pulmonaires ou des emplois à risque d’exposition. Au total, 51 patients ont été vus en consultation (34 suite au questionnaire et 17 adressés directement par le cancérologue). Une suspicion d’exposition forte ou moyenne à au moins un cancérogène pulmonaire existait chez 31 patients (60,8 %). L’amiante était le cancérogène le plus fréquent. Une démarche de reconnaissance semblait possible pour 27 (61,4 %) patients. Sur 17 demandes effectuées, 12 ont été acceptées, une est en cours. La complexité des démarches semble constituer un frein pour le patient et contribuer aux inégalités. Notre approche favorise le repérage des expositions des patients et la reconnaissance en maladie professionnelle. Elle répond aux objectifs du Plan Cancer et a obtenu en 2011 le label « Année des patients et de leurs droits ». Mots-clés : cancer bronchopulmonaire, exposition professionnelle, agents cancérogènes, maladie professionnelle, inégalités |