Résumé : | Objectifs Si elle respecte certaines conditions, l’assistance au suicide n’est pas interdite en Suisse. Encadrée par diverses associations, cette pratique a été peu étudiée sous l’angle des proches qui l’expérimentent, alors même qu’ils sont au centre de ce processus qui mènera à la mort programmée d’un parent ou d’un ami. Méthode Afin d’analyser l’expérience des proches qui ont participé à une assistance au suicide, nous menons une étude par entretiens semi-directifs. Cet article présente les premiers résultats basés sur 5 situations et 10 entretiens. À terme, 30 entretiens seront menés dans 4 cantons suisses. Résultats La participation à un suicide assisté donne lieu à d’intenses négociations s’organisant autour de cinq étapes : la légitimation de la demande de mort, la décision de se suicider, l’accompagnement de fin de vie, le jour de la mort, l’élaboration de la mémoire. Discussion Malgré la difficulté de l’épreuve, les proches soutiennent le droit à l’assistance au suicide, tout en choisissant les personnes avec qui l’évoquer. Ils ont peu d’attentes envers les professionnels, si ce n’est qu’ils leur fournissent les certificats leur donnant accès aux prestations des associations d’aide au suicide. Les entretiens à venir chercheront à documenter les premiers résultats. |