Résumé : | L’insuffisance cardiaque est une des premières causes d’hospitalisation et réhospitalisation de la population âgée ce qui engendre des surcoûts financiers importants. Dans ce contexte épidémiologique, l’enjeu majeur est de connaître l’impact du traitement aminergique intraveineux en continu à domicile, sur la morbimortalité et les coûts financiers. À partir d’un cas clinique, l’intérêt et l’usage de la dobutamine dans l’insuffisance cardiaque réfractaire sont explorés dans la littérature, en particulier, son impact sur l’espérance de vie, sur la capacité fonctionnelle du patient et sur les coûts de la santé. En raison de l’absence d’étude randomisée prospective en double insu à grande échelle, il est impossible de prouver l’efficacité de ce traitement sur la capacité fonctionnelle, la mortalité et les coûts financiers. Toutefois, de façon empirique, l’utilité de la dobutamine en perfusion continue n’est que peu remise en cause pour l’amélioration de la capacité fonctionnelle chez les patients en insuffisance cardiaque terminale. En ce qui concerne l’espérance de vie, malgré l’absence de preuve statistique claire, on retrouve une tendance à la surmortalité dans une population d’insuffisants cardiaques sévères non transplantables lors de l’administration de dobutamine au long cours. Un des premiers objectifs de l’administration de dobutamine en perfusion continue est le maintien à domicile le plus longtemps possible. Malgré un rapport bénéfice/risque faible, l’administration de dobutamine en continu à domicile paraît justifiée chez les patients en insuffisance cardiaque NYHA IV, réfractaires au traitement, récusés à la greffe et à l’assistance ventriculaire, avec un pronostic à moyen terme compromis (moins de 6 mois). |