Résumé : | Le cancer du rein depuis 2006 reste le domaine d’avancées thérapeutiques majeures marquées par les traitements ciblés antiangiogéniques ou inhibiteurs du complexe mTOR. Ces traitements s’accompagnent de toxicités de classe, bien connues des cliniciens dont certaines sont associées à une efficacité antitumorale, voire prédisent la réponse au traitement. Concernant les traitements antiangiogéniques, l’hypertension artérielle, l’hypothyroïdie, le syndrome mains-pieds seraient associés à une meilleure efficacité anti tumorale. L’asthénie et l’hyponatrémie restent plus débattues. Par ailleurs, les pneumopathies non infectieuses survenant sous inhibiteurs de mTOR seraient associées à un bénéfice clinique de ce traitement. L’objectif de la prise en charge thérapeutique médicale du cancer du rein, plus particulièrement à cellules claires, réside dans la recherche d’un bénéfice clinique (stabilisation et réponses), avec la recherche d’une chronicisation. Cette exposition prolongée aux médicaments, aux vues de leur profil de toxicité est souvent source de réduction de posologie, voire de suspension temporaire, à l’origine d’une sous-exposition aux agents, et potentiellement d’une perte de chance de contrôle de la maladie. Ainsi, les effets secondaires évoqués pourraient être considérés comme des « événements positifs », prédictifs d’efficacité, voire recherchés. De plus l’approche séquentielle des traitements, avec l’arrivée de nouvelles molécules, impose une réflexion sur la séquence thérapeutique optimale. De fait, faute de marqueurs moléculaires, ces effets secondaires « prédictifs » pourraient nous permettre d’affiner notre stratégie thérapeutique. |