Résumé : | En France, les recherches quantitatives ont longtemps dominé les recherches qualitatives, entraînant dans le domaine des soins, une méconnaissance de ces dernières chez les professionnels de santé. Issues des sciences humaine et sociale, les recherches qualitatives permettent de générer des connaissances portant sur les processus ou comportements sociaux, ou encore sur le vécu de personnes confrontées à une situation dans un contexte donné. Leur objectif ne porte pas sur la représentativité statistique, mais au contraire, sur la profondeur d’un objet de recherche. Elles ne sont pas l’univers des chiffres, des courbes, statistiques ou histogrammes comme nous avons l’habitude de les voir en science médicale, mais celui des mots, des réactions, des comportements, des émotions et des significations, pour identifier et mettre en lumière un comportement, une stratégie, une situation, un groupe, ou encore une expérience individuelle ou collective. Elles se montrent particulièrement intéressantes et adaptées pour produire des connaissances propres aux situations de soins palliatifs, souvent confrontées à des problématiques sociales ou expérientielles qui interrogent l’éthique. L’article est composé de deux parties : la première qui présente trois méthodologies de recherche qualitative que sont la théorie ancrée, l’ethnographie, et la phénoménologie herméneutique ; la seconde où nous expliquons en quoi la spécificité des recherches qualitatives représente un intérêt particulier pour les soins palliatifs. |