Titre : | Revue de la littérature : mise au point sur les pathologies liées à la danse classique | Type de document : | TFE | Auteurs : | Louise Facon, Auteur ; M Kasmi A, Promoteur ; José-Gabriel Guerrero, Promoteur | Année de publication : | 2013 | Résumé : | La danseuse de ballet s’exprime par des mouvements de nature artistique qui visent la perfection esthétique de sa gestuelle. Pour satisfaire cet impératif, des contraintes sur les plans musculo-squelettiques et psychologiques se manifestent dans l’exercice de leur art. A partir de ce constat, une question s’est posée : quelles sont les pathologies inhérentes à la pratique de la danse classique ? C’est donc, à partir d’une analyse bibliographique, que la réponse à cette question de recherche justifie l’objectif de ce travail de fin d’études : la compréhension de la prise en charge, par le kinésithérapeute, de la danseuse de ballet lésée dans son contexte psycho-social. Aussi, cette étude a pour but de répertorier toutes les pathologies liées à la pratique de la danse classique. Différents aspects sont abordés ; la prévalence des lésions, leur localisation, leur nature, les mécanismes lésionnels, les signes cliniques et les traitements proposés. Afin de mieux comprendre le contexte lésionnel, l’aspect psychologique des danseuses est considéré. L’éclairage de la profession au travers des croyances morales et codes comportementaux de cette culture de la « perfection gestuelle » est présenté. La première partie de ce travail traite de la méthodologie abordée. La seconde développe le contexte culturel, et la troisième décrit les mouvements et exercices caractéristiques du ballet. Pour terminer, la quatrième partie répertorie les pathologies spécifiques à cette pratique. Les limites de notre étude résident dans la faible littérature de ce sujet, nous avons été contraints de ce fait d’utiliser des articles d’une faible qualité méthodologique, car ils nous apportaient des informations précieuses. Pour compléter ces articles scientifiques évalués, nous avons utilisé 7 rapports de cas, bien que la pertinence soit la plus faible parmi les différents types d’articles éligibles. Notre but en début de travail était d’étudier les pathologies des danseuses d’un groupe d’âge précis, mais cela aurait exigé que l’on écarte de nombreux articles. Les articles concernant les danseurs hommes et femmes ont été utilisés en prenant uniquement les valeurs qui concernaient les femmes ou les résultats globaux si aucune différence significative n’était trouvée entre les genres. La prévalence des différentes pathologies est difficile à prendre en considération car les études utilisent des populations tous horizons et tous âges et beaucoup d’entre elles ne donnent pas de chiffres concrets mais juste des estimations. Nous avons choisi d’utiliser les grilles de la HAS pour la facilité et la rapidité d’exécution, même si l’utilisation d’une grille PEDro aurait pu être plus précise. Cependant la force de ce travail est que nous avons utilisé uniquement des articles traitant de la danse classique. Aucun rapprochement entre les modalités techniques d’autres activités n’a été effectué, nous aurions pu par exemple utiliser des articles concernant les pathologies associées à un entrainement intensif ou à l’hyperlaxité en gymnastique. Nous avons voulu insister sur la particularité et l’exclusivité de cette activité sportive et artistique. On observe que les danseuses classiques sont plus atteintes de blessures dues au surmenage qu’à un traumatisme. Ceci est lié au fait qu’elles s’entrainent parfois plus de 6 heures par jour et 6 jours par semaines, sans s’octroyer de vacances très souvent. De plus, elles disent en général qu’elles ne ressentent pas la douleur pendant un entrainement, et continuent donc de danser sur des blessures présentes. Les lésions les plus rencontrées à cause du surmenage sont les fractures de stress au niveau du pied alors que celles dues à un traumatisme sont les entorses de cheville. Les exercices caractéristiques de ballet imposés aux articulations des danseuses impliquent leurs structures anatomiques dans des amplitudes souvent au-delà de la physiologie humaine. Leurs pieds représentent la partie sollicitée de façon la plus inadéquate, leur traitement est très important car tout le poids du corps repose constamment sur eux. L’en-dehors est la position requise à tout moment de l’entrainement, celui-ci force les articulations des membres inférieurs en rotation externe. Le contexte psychologique qui entoure les danseuses est tout à fait exceptionnel, en effet celles-ci sont entrainées par un objectif intime, elles ne sont pas à la recherche de la célébrité comme dans d’autres activités de spectacle, elles sont sans cesse à la poursuite d’un corps contrôlé et idéal. Elles ont une idée particulière de l’image du corps, de la douleur et de l’alimentation. Elles considèrent la douleur comme une conséquence normale de leur pratique et voudraient posséder un corps toujours plus mince. Les troubles alimentaires et menstruels sont donc présents chez la grande majorité des danseuses de ballet, cependant leur statut ne doit pas être confondu avec celui d’une anorexique mentale. La prise en charge de ces patientes doit prendre en compte les aspects musculo-squelettiques d’un entrainement plus intense que celui d’athlètes de haut niveau, le plus souvent dans le cadre d’une sous nutrition tout en considérant les pensées culturelles du conservatoire de danse qui finit par les « enfermer » dans une bulle à l’écart du monde extérieur. Il serait intéressant sur base de ce travail d’investiguer un programme de prévention dés le plus jeune âge. Celui-ci devrait tenter de conscientiser les professionnels du monde de la danse sur la problématique du surmenage, de la conscience du corps et de l’alimentation afin de diminuer les blessures chroniques auxquelles les danseuses sont confrontées. La prévention pourrait être organisée sur plusieurs axes : - conseils concernant les blessures cutanées et unguéales des pieds, - éducation à la nutrition pour éviter les carences et la fragilisation des os, - tests spécifiques des ligaments et des tendons au niveau de la cheville lors de consultations plus fréquentes,… Ce qui est sûr c’est que toute l’éducation à la santé de la danseuse est à revoir. | Promoteur : | M. GUERRERO,J./M Kasmi A | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | En ligne : | MLK2013FACONLouiseTFE.pdf | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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