Résumé : | Objectif
L’Institut national du cancer a instauré depuis 2007 un seuil minimum de 20 patientes par an par centre traitant les patientes atteintes d’un cancer gynécologique. Cette revue a pour but d’évaluer si les données de la littérature valident cette démarche, et spécifiquement pour le cancer de l’ovaire.
Méthodes
Une recherche sur la base de données MEDLINE a été conduite, afin de référencer tous les articles pertinents évaluant, d’une part, les liens entre la survie des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et le volume moyen de patientes par centre ainsi que par opérateur ; et d’autre part, les liens entre la qualité carcinologique de la chirurgie et ces mêmes volumes.
Résultats
Dix-neuf études répondaient à nos critères d’inclusion ; dix-sept étaient rétrospectives et 2 prospectives ; les échantillons de population variaient de 476 à 96 802 patientes. Les données les plus importantes, quantitativement et qualitativement, concernent l’évaluation de la survie en fonction du volume moyen par centre, avec 8 études sur 13 retrouvant une corrélation statistiquement significative entre volume moyen par centre et survie. Les données concernant la qualité de la chirurgie sont moins abondantes et plus hétérogènes, en fonction de la définition de la chirurgie « optimale » par les auteurs.
Conclusion
La mise en place de seuils par centre semble être un moyen efficace d’améliorer la survie dans le cancer de l’ovaire. Néanmoins, il faudrait que ces seuils soient spécifiques au cancer de l’ovaire et pas élargis aux « cancers gynécologiques ». |