Résumé : | Les cancers thyroïdiens de souche folliculaire (ou cancers thyroïdiens différenciés) sont généralement guéris par un traitement chirurgical adapté (thyroïdectomie totale ou partielle) et l’administration d’iode-131. En cas de métastases, des administrations successives d’iode-131 et/ou des traitements locaux peuvent être proposés. Néanmoins, quelques patients vont être, ou devenir, réfractaires à l’iode-131. Ils seront alors, en cas de progression significative et rapide des lésions métastatiques, candidats à un traitement par inhibiteur de kinase. Deux molécules sont aujourd’hui disponibles dans cette indication : le sorafénib et le lenvatinib. Le lenvatinib (Lenvima®) est un inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) qui cible le VEGFR1-3, le FGFR 1–4, PDGFR-α, RET et c-kit. Il a obtenu une AMM européenne en mars 2015 pour le traitement des cancers thyroïdiens réfractaires à l’iode, progressifs, suite à la parution des résultats de l’étude SELECT. Dans cette étude, les patients traités par lenvatinib avaient une augmentation significative de leur survie sans progression (18,3 mois vs 3,6 mois ; HR = 0,21 ; IC = 0,14–0,31, p < 0,001) et du taux de réponse (64,8 % vs 1,5 % sous placebo). La survie globale médiane n’était pas atteinte à la date d’analyse. En France, le lenvatinib a été disponible pour les patients par une ATU de cohorte et l’est toujours fin 2016 par délivrance hospitalière dans l’attente de la parution de son prix au Journal officiel (JO). |