Résumé : | Les greffes de cellules-souches hématopoïétiques (CSH) haplo-identiques connaissent un essor important ces dernières années du fait d’une amélioration des procédures permettant une diminution de la réaction du greffon contre l’hôte (GVH) et de la mortalité liée à la greffe (TRM). Ces progrès ont en particulier été observés avec l’utilisation de CSH non T déplétées, associée à une déplétion T in vivo par administration de cyclophosphamide à forte dose en postgreffe (HD-Cy). Nous avons analysé les données de la littérature concernant essentiellement l’approche HD-Cy afin d’émettre des recommandations. Les critères de choix du donneur sont par ordre de priorité : absence d’anticorps dirigés contre le donneur (DSA) et prioriser : les couples séronégatifs pour le CMV, une greffe ABO matchée en cas de désérythrocytation, un donneur masculin si receveur masculin, un donneur jeune. Il n’existe pas d’argument formel en faveur de l’utilisation d’un greffon de moelle versus cellules-souches périphériques (CSP) après conditionnement non myéloablatif alors qu’en myéloablatif l’incidence de la GVH semble plus élevée avec des CSP sans impact évident sur la survie. Les résultats des greffes haplo-identiques, confirmés par plusieurs équipes, sont intéressants dans les lymphomes (notamment Hodgkin) et les leucémies aiguës. Le devenir des patients dépend de l’âge, du statut à la greffe et de l’intensité du conditionnement. À même niveau de risque, les résultats des greffes haplo-identiques semblent comparables aux greffes HLA matchées, posant la question du caractère « alternatif » de ces greffes. Dans tous les cas, nous recommandons d’inclure dans les protocoles prospectifs. |