Résumé : | Introduction : Les objectifs de ce travail sont (1) de décrire les caractéristiques de l’activité de prélèvement d’organes réalisée en 2012 par l’Hôpital Erasme, Cliniques Universitaires de Bruxelles, (2) de mettre en évidence les différentes combinaisons " type de donneur/types d’organes prélevés " rencontrées dans le cadre des prélèvements d’organes effectués au sein de l’institution, et (3) de calculer le coût de revient des actes de prélèvement d’organes. Matériel et méthodes : L’évaluation du coût est menée du point de vue du fournisseur de soins. Elle évalue la consommation des ressources en personnel médical et soignant, produits médicaux courants, dispositifs médicaux de viscérosynthèse, spécialités pharmaceutiques, instruments stériles et équipements biomédicaux, de 34 procédures de prélèvement d’organes. Les coûts sont calculés par type de donneur, par organe et par combinaison de prélèvement. Résultats : Le coût total calculé s’élève à 99.442 €, avec un coût moyen par donneur vivant à 3.016 €, par donneur post-mortem de type DBD (Donor Brain Death) à 3.292 €, et de type DCD (Donor Cardio-Circulatory Death) à 2.456 €. Par organe prélevé ayant abouti à la transplantation, le coût moyen est de 1.842 € lorsqu’il provient d’un donneur de type DCD, et de 1.297 € s’il provient d’un donneur de type DBD. Conclusion : Les résultats montrent qu’il y a autant de coûts de prélèvement que de combinaisons de prélèvement. Intégrer les recettes générées par les prélèvements permettrait d’établir si les sources de financement couvrent les frais engendrés par cette activité, ou si une réforme de la nomenclature devrait être envisagée dans ce secteur d’activité. |