[article] in Kinésithérapie scientifique > 591 (Octobre 2017) . - 27-34 Titre : | Le cadrage fonctionnel dans la récupération améliorée après chirurgie (RAAC) : application aux interventions du membre inférieur | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | Stéphane Fabri, Auteur ; [et al.], Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | 27-34 | Langues : | Français (fre) | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus HELB]:Paramédical:Éducation du patient comme sujet
| Résumé : | Les auteurs déclarent ne pas avoir un intérêt avec un organisme privé industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Récemment en France, les interventions chirurgicales de type ligamentoplastie de genou, arthroplastie de hanche ou de genou ont été fréquemment réalisées dans le cadre d'une hospitalisation ambulatoire. Ce modèle de prise en charge (PEC) paraissait impossible il y a quelques années. Ce « virage ambulatoire » tant voulu par les autorités de santé a bousculé les pratiques, obligeant les professionnels de santé à s'adapter et inventer une nouvelle forme de pratique. Cette nouvelle modalité de PEC n'est qu'une partie d'un processus qui s'inscrit dans un programme de Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC) [1] ou « fast track » dans les pays anglo-saxons.
Les programmes RAAC sont multidisciplinaires et font intervenir l'ensemble des professionnels de santé mais aussi le personnel administratif [1]. Selon les recommandations de la HAS publiées en Juin 2016, la RAAC consiste en une PEC globale du patient composée d'un temps pré, per et postopératoire [1].
La littérature montre que la rééducation précoce est un facteur essentiel à la diminution des complications postopératoires ainsi qu’à l’amélioration fonctionnelle à court, moyen et long terme [2]. De surcroît, l'association préopératoire de la rééducation et de l'éducation du patient permet de diminuer la durée de l'hospitalisation et d'orienter le patient vers des structures plus légères en post-opératoire [3].
La place du kinésithérapeute dans ce programme RAAC est incontournable tout au long de la PEC. En effet, l'objectif de cette nouvelle démarche n'est pas uniquement économique et il est impensable de laisser un patient rentrer chez lui le soir de l'intervention dans de mauvaises conditions fonctionnelles.
Selon Kehlet et Wilmore [4] qui ont initialement développé les programmes RAAC dans les années 90, les principaux facteurs qui retardent la convalescence après chirurgie sont entre autres la douleur, le stress métabolique, l'immobilisation, les restrictions, la fatigue, l'hypoxie, la perturbation du sommeil, les troubles naso-gastriques, les nausées et vomissements, la dénutrition, les sondes et les drains.
Par le passé, les jours d'hospitalisation qui suivaient la chirurgie étaient dédiés à limiter, voire éliminer ces facteurs néfastes pour le patient. Aujourd'hui, tout doit être solutionné l'après-midi de l'intervention pour permettre la sortie du patient à son domicile le soir même. L'enjeu pour le kinésithérapeute est considérable car il doit permettre au patient, dans un laps de temps réduit, d'acquérir les capacités fonctionnelles qui lui autorisent son indépendance à domicile. Cette indépendance fonctionnelle totale ou au même niveau qu'avant l'intervention est un critère de sortie selon le Groupe GRACE [5].
Pour optimiser le bon déroulement de la RAAC et garantir la qualité des soins, nous avons mis en place un «cadrage fonctionnel» réalisé par le masseur-kinésithérapeute qui prendra en charge les patients dans l'établissement hospitalier. Notre pratique et notre expérience sont exposées ci-dessous en accord avec les travaux de la littérature. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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