Résumé : | La lombalgie, présentée comme « maladie du siècle » au vu de sa fréquence et de son incidence personnelle, sociale et professionnelle, se définit comme une douleur ressentie dans la région lombaire sans préjuger de son étiologie. Aiguë, elle devient lumbago, irradiée au membre inférieur elle est lombosciatique ou lombosciatalgie, au-delà de 3 mois elle a changé de nature et se trouve qualifiée de chronique avec des enjeux thérapeutiques particuliers.L’International Association for the Study of Pain [1] la définit comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage », et l’on distingue selon les mécanismes mis en jeu, la douleur:
– nociceptive ou inflammatoire : stimulation de récepteurs périphériques ;
– neuropathique : lésion touchant une voie ou un centre nerveux, d’origine traumatique (compression canalaire, étirement neural ou neurodynamique , vasculaire, virale (zona), métabolique (diabète)... ;
– dysfonctionnelle : sans lésion tissulaire apparente (fibromyalgie, céphalées chroniques, côlon irritable...), elle pourrait résulter d’un défaut de modulation centrale des messages nociceptifs. Notre action portera essentiellement sur les deux dernièresAujourd’hui, dans le cadre de la douleur chronique, il paraît important pour les cliniciens de s’orienter sur un modèle plus ouvert, tel celui de Waddell et al. [6], ou modèle biopsychosocial de la douleur chronique et de l’incapacité. Il prend en compte les aspects : sensitifs, cognitifs, affectifs, comportementaux et environnementaux.
Le traitement de la douleur chronique ne peut plus s’envisager uniquement de façon locale, il convient d’avoir une vue systémique, comme celle apportée par la posturologie, par exemple. |