. - p. 296-302
Titre : | Retentissement psychologique et connaissances par rapport à la fin de vie en médecine d’urgence pré-hospitalière chez les médecins du SMUR : résultats de l’enquête nationale de 2013 |
Type de document : | article de périodique |
Auteurs : | R. Jouffroy, Auteur ; [et al.], Auteur |
Année de publication : | 2017 |
Article en page(s) : | p. 296-302 |
Langues : | Français (fre) |
Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Accompagnement de la fin de la vie [Thésaurus Mesh]Attitude du personnel soignant [Thésaurus Mesh]Attitude envers la mort [Thésaurus Mesh]Médecine d'urgence [Thésaurus Mesh]Psychologie
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Résumé : | Introduction
Depuis 2005, la question de la fin de vie bénéficie d’un cadre législatif grâce à la loi Léonetti ayant entraîné une modification de la formation médicale. Néanmoins, le retentissement psychologique et la connaissance des notions relatives à la fin de vie en médecine d’urgence pré-hospitalière n’ont pas fait l’objet d’une évaluation. L’objectif de cette enquête nationale était d’évaluer le retentissement psychologique et la connaissance des notions relatives à la fin de vie en médecine d’urgence pré-hospitalière chez les médecins SMUR.
Patients et méthodes
Un questionnaire anonyme de 26 questions à choix multiples a été envoyé par voie électronique au cours de l’année civile 2013 aux médecins exerçant dans un SMUR. Ces questions évaluaient le retentissement psychologique des situations de fin de vie rencontrées en médecine d’urgence pré-hospitalière ainsi que la connaissance des notions relatives à la fin de vie et leur applicabilité à la médecine d’urgence pré-hospitalière.
Résultats
Trois cent vingt-trois questionnaires ont été analysés. L’âge moyen des sujets est de 40±4 ans avec 58 % d’hommes. Cinquante-deux pour cent des sujets ont été exposés plusieurs fois par an à une situation de fin de vie nécessitant des soins de confort. Ces situations ont entraîné un sentiment de découragement transitoire et/ou de morosité dans 19 % des cas, durant quelques minutes dans 35 % des cas et source d’angoisse dans 8 % des cas pour les soins de confort. Quatre-vingt-quinze pour cent des sujets ont déclaré avoir eu besoin de parler de ces situations dont 87 % immédiatement au décours de l’intervention avec des personnels du SAMU/SMUR dans 70 % des cas. Quatre-vingt-onze pour cent ont pu le faire dont 70 % avec d’autres personnels du SAMU/SMUR. Par ailleurs, ces situations ont été à l’origine d’une modification de la perception de la fin de vie dans 79 % des cas. Les notions de directives anticipées et de personne de confiance sont connues par 90 % des médecins de SMUR. Au total, 92 % de ces médecins estiment que la notion de directives anticipées est à prendre en compte dans le cadre de la médecine d’urgence pré-hospitalière et 96 % estiment que la personne de confiance doit être sollicitée si elle est présente. Par ailleurs, 29 % des médecins estiment qu’une décision de limitation de soins dans le contexte de la médecine d’urgence pré-hospitalière doit se limiter à des critères médico-scientifiques.
Conclusion
L’exposition aux situations de fin de vie nécessitant des soins de confort est fréquente chez les médecins SMUR avec un retentissement psychologique et professionnel marqué. Les notions de directives anticipées et de personne de confiance sont très bien connues et devraient probablement être utilisées dans le cadre de la médecine d’urgence pré-hospitalière. |
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