Résumé : | Enfin, Emmanuel Sander montre que lors de la résolution de problèmes arithmétiques verbaux, les phases de compréhension des textes des énoncés et d’application des procédures de calcul ne se succèdent pas mécaniquement mais que des interactions permanentes entre les composantes mathématiques et non-mathématiques des problèmes permettent aux individus de s’en construire une représentation mentale guidant leur résolution et leur acquisition de nouvelles notions. Intervenir sur cette représentation mentale soit en modifiant les formulations des énoncés soit en initiant les élèves à des stratégies de traitement constitue des voies fécondes d’amélioration des performances.
Les recherches issues de l’approche cognitive de l’arithmétique ont contribué à démystifier la conception traditionnelle selon laquelle le monde se partagerait entre « bons » et « faibles » en mathématiques. Les résultats des travaux ont mis en évidence l’hétérogénéité des troubles et celle des capacités chez le même individu. Il s’est ensuivi un intérêt encore présent pour d’une part, l’élaboration d’instruments d’évaluation permettant de détecter les sources de difficultés et, d’autre part, la création encore trop insuffisante de dispositifs d’interventions dont les effets devraient être évalués. Pour aller plus loin et poursuivre dans la voie déjà bien avancée, il est indispensable d’assurer la diffusion auprès des professionnels des connaissances acquises et d’inciter à la collaboration entre chercheurs et praticiens en vue de construire et tester des modalités d’intervention. L’ambition de ce numéro était et reste de contribuer à ce double objectif.
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