Résumé : | Le kinésithérapeute spécialisé en kinésithérapie respiratoire est impliqué dans la prise en charge de patients atteints de pathologies diverses et occupe une place grandissante dans une stratégie qui se veut globale et pluridisciplinaire. Les compétences du kinésithérapeute en soins intensifs et en réanimation impliquent le sevrage et la gestion de la ventilation mécanique, l’évaluation de l’état d’aération pulmonaire, la déglutition, l’aérosolthérapie ou encore, l’oxygénothérapie. Le choix des compétences et ressources à mobiliser est l’aboutissement d’un processus de raisonnement clinique qui aboutit également au diagnostic kinésithérapique [1]. Ce processus diagnostic doit permettre au clinicien d’évaluer les possibilités de la kinésithérapie à modifier le pronostic, de choisir les moyens les plus efficaces pour y parvenir, mais aussi de définir des critères de qualité pour le traitement [2]. Le diagnostic kinésithérapique doit être considéré comme constamment révisable. [3] Le projet thérapeutique devra comprendre de nouvelles évaluations afin de suivre la réponse au traitement et adapter la stratégie thérapeutique aux évolutions du contexte clinique. Une évaluation peu précise peut conduire à une erreur diagnostic et pourra être à l’origine d’une thérapeutique inefficace. Il appartient donc au clinicien le choix du meilleur outil diagnostic afin d’éviter des traitements inutiles. Ce cas clinique reflète une situation fréquente en réanimation et soins intensifs où l’échographie, faisable au lit du patient et non invasive, permet au kinésithérapeute d’améliorer le processus diagnostic et de suivre l’évolution du malade. Il permet aussi d’illustrer comment le kinésithérapeute peut apporter ses compétences à l’équipe médicale permettant ainsi d’adapter l’attitude thérapeutique. |