Résumé : | Objectif : Evaluer l’impact d’une séance d’hypnose ou de musicothérapie sur le vécu émotionnel du personnel hospitalier impliqué lors de la prise en charge des victimes des attentats de Bruxelles en mars 2016. Méthode : Cette étude exploratoire, monocentrique, prospective et randomisée s’est déroulée dans le Service des Soins intensifs et des Urgences de l’Hôpital Erasme. Le vécu personnel est évalué avant et après une séance d’hypnose ou de musicothérapie. Deux questionnaires ont été utilisés : le Maslach Burnout Inventory (MBI) mesurant la sévérité du SdEP et le questionnaire Impact of Event Scale-Revised (IES-R) examinant l’impact d’un évènement traumatisant. Résultats : Septante-sept personnes ont participé à la séance d’hypnose (n=40) ou à la séance de musicothérapie (n=37). Les résultats ont montré une amélioration du MBI dans le groupe hypnose pour l’épuisement émotionnel : élevé (5 % vs 2,5 % ) (p=0,0006) ; pour la dépersonnalisation : élevé (30 % vs 20 % ) (p=0,0009) ; pour la perte de l’accomplissement personnel : élevé (57,5 % vs 35 % ) (p=0,0000). Les résultats pour le groupe musicothérapie ont montré également une amélioration du MBI pour l’épuisement émotionnel : élevé (5,4 % vs 2,7 % ) (p=0,008) et pour la perte de l’accomplissement personnel : élevé (43,2 % vs 27 % ) (p=0,02). Le score IES-R diminue de manière hautement significative dans le groupe : hypnose : très symptomatique (22,5 % vs 5 % ) (p=0,0001) et dans le groupe musicothérapie : très symptomatique (35,1 % vs 8,1 % ) (p=0,0000). Conclusion : Cette étude montre qu’une séance d’hypnose ou de musicothérapie atténue les signes de SdEP et de PTSD du personnel médical exposé à un stress intense. |