Résumé : | Un constat s’impose depuis plusieurs années : la médecine occidentale, si performante dans de nombreux domaines s’associe de plus en plus à des pratiques complémentaires, particulièrement quand un symptôme devient chronique. Différentes pratiques psycho-corporelles, thérapies traditionnelles ou complémentaires viennent ainsi modifier le paysage thérapeutique au niveau mondial.
Selon des chiffres fournis dès 2002 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en France, 75 % de la population a eu recours au moins une fois à une pratique de soins dite « parallèle », 70 % au Canada, 48 % en Australie, 42 % aux USA. Ce constat a mené l’OMS à développer un premier plan stratégique mondial ayant pour but de mieux informer sur ces pratiques et de les évaluer. Une stratégie mondiale, pour la Médecine Traditionnelle pour 2002-2005, a ainsi vu le jour pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des médecines dites traditionnelles ou populaires. Des programmes de recherche sur ces pratiques se sont développés dans de nombreux pays.
Ces pratiques complémentaires apparaissent également sous l’appellation « soins de support » notamment dans le cas particulier de leur utilisation en cancérologie. L’utilisation de différentes pratiques psycho-corporelles par les patients en cancérologie peut s’élever dans certaines études jusqu’à 88 %. L’essor des « soins de support », qui ont pour objectif de diminuer les conséquences de la maladie et des traitements, témoigne aussi de l’intégration des thérapies complémentaires, et s’inscrit dans le programme personnalisé de soins proposé par les différents Plans cancer… |